Révisez vos classiques à Hérouville

Le Café des Images, salle de cinéma “art et essai” d’Hérouville Saint-Clair et haut lieu de la représentation du grand cinéma d’animation en Normandie depuis un bon quart de siècle, propose en ce mois de février plusieurs occasions d’enrichir sa culture en matière de dessins animés japonais de grande classe.

La programmation des longs métrages de Satoshi Kon, Tôkyô Godfathers et Paprika fait suite à la présentation, en novembre dernier, du documentaire de Pascal-Alex Vincent, consacré au génial cinéaste nippon. Le premier film est une comédie loufoque, enjouée et jubilatoire sur fond de misère sociale. Si, si, c’est possible ! Accessible à partir de 8-10 ans, il tranche avec le reste de la filmographie tourmentée de Kon. Paprika est plus alambiqué, tortueux, mais néanmoins magistral dans sa facture visuelle comme dans son écriture.
Panda Petit Panda est une œuvre qui enchante surtout les tout petits spectateurs. Mais les admirateurs du duo formé dans les années 70 par Isao Takahata et Hayao Miyazaki y rencontreront la matrice de leurs futures réalisations. Les deux segments qui constituent ce long métrage sont de véritables leçons de mise en scène et d’animation inventive avec peu de moyens (étudiants en animation, prenez-en de la graine !).
Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki enchaîne les scènes stupéfiantes (l’une d’elle renvoie d’ailleurs directement à Panda Petit Panda), les morceaux de bravoure animationnels et les montagnes russes émotionnelles.
L’ultime chef d’œuvre d’Isao Takahata, Le conte de la Princesse Kaguya,est un monument que les années ne cessent de révéler comme tel. Visionnaire à plus d’un titre, ce film-somme est sans doute l’un des plus beaux longs métrages d’animation jamais réalisé à ce jour !
Face à tous ces classiques, Belle, le tout dernier film signé Mamoru Hosoda, affiche un même haut niveau d’excellence. Il réunit dans la joie les spectateurs de tous âges et donne à voir l’avenir proche – et potentiellement désirable (?) – de nos paysages audio-visuels virtualisés.

 

Gros shoot d’animation japonaise à Falaise

Les vendredi 18, samedi 19 et dimanche 20 février 2022, le cinéma L’Entracte de Falaise (Calvados) propose une dense programmation de longs métrages dédiée au cinéma d’animation japonais.
Des sorties plus ou moins récentes, des classiques, deux avant-premières, un documentaire… De quoi rassasier les adeptes, initier les néophytes, contenter les enfants comme les adultes.

Vendredi 18 février
My Hero Academia : Word Heroes Mission de Kenji NAGASAKI
Belle de Mamoru HOSODA (2021)
Porco Rosso de Hayao MIYAZAKI (1992)
Akira de Katsuhiro OTOMO (1988-2021)

Samedi 19 février
7 jours de Yuuta MURANO
Les nouvelles aventures de Rita et Machin de Pon KOZUTSUMI et Jun TAKAGI
Le conte de la princesse Kaguya d’Isao TAKAHATA (2013)
La chance sourit à Madame NIKUKO de Ayumu WATANABE, en avant-première

Dimanche 20 février
Kiki la petite sorcière de Hayao MIYAZAKI (1989)
Poupelle de Akihiro NISHINO (2021), en avant-première
Satoshi KON, l’illusionniste de Pascal-Alex VINCENT (2021), en présence du réalisateur
Perfect Blue de Satoshi KON (1997)

Renseignements et réservations : Cinéma L’Entracte / 02.31.90.31.17

 

 

 

Soirée “Sexualités et animation” au Café des Images

Régulièrement, les vendredis soirs, le Café des images propose de « capturer » des espaces de programmation classique pour y organiser des expérimentations / innovations au sein de la salle de cinéma, en collaboration avec les jeunesses du territoire. Contenus différents, formats hybrides, approches décalées… on se lâche complètement pour imaginer ensemble la salle de cinéma de demain !
C’est dans ce cadre qu’aura lieu le vendredi 28 janvier un soirée articulée autour du programme de courts métrage “Plan cul, la praline“.
Les 7 courts métrages présentés  constituent un panorama parfaitement représentatif de la créativité animée contemporaine la plus décomplexée. Il ne s’agit pas de films-coquins-vaguement-érotiques-pour-amuser-la-galerie mais de véritables réflexions sociétales, drôles ou sombres, voire les deux en même temps. Certains relèvent du film “expérimental”, d’autres du documentaire d’animation.

La soirée débutera dès 19h avec un atelier “apéro tatoos éphémère” proposé par Marine Duchet (tatoueuse mais aussi animatrice, illustratrice et réalisatrice).
La séance de cinéma débutera à 20h30 et sera suivi d’un échanges entre Luce Grosjean (MIYU Distributribution) et Jean-Christophe Perrier (spécialiste du cinéma d’animation international) autour de l’animation indépendante, de la représentation des sexualités en animation, de l’animation “féministe” peut-être aussi.

Les films au programme :
Toomas Beneath the Valley of the Wild Wolves de Chintis Lundgren (2019)
Average Happiness de Maja Gehrig (2019)
Filles bleues, Peur Blanche de Marie Jacotey & Lola Halifa-Legrand (2020)
Hold Me Tight de Leoluna Robert-Tourneur (2021)
Wild Love de Paul Autric, Quentin Camus, Maryka Laudet, Léa Georges, Zoé Sottiaux, Corentin Yvergniaux (2018)
#21xoxo de Sine Özbilge, (2019)
Just a Guy de Shoko Hara (2020)

+ bonus surprise (avec l’aimable autorisation de Magneto Production, Arte TV et le studio 2 minutes) !

Renseignements et réservation

 

Préhistoire des dessins animés

 

Cette conférence pédagogique de Jean-Christophe Perrier (“archéologue” de la représentation du mouvement dans les arts graphiques, à ses heures perdues) se déroulera le samedi 22 janvier à 14h à la Médiathèque de Colombelles (près de Caen). Elle est gratuite, accessible dès 7 ans et organisée par Timothy Duquesne dans le cadre du cycle “Pixels citoyens, sagesse numérique“, initiatives d’éducation à l’image, aux médias et aux pratiques numériques.

“Et si les femmes et les hommes des cavernes avaient déjà compris, 20 000 ans avant l’invention de la caméra, comment représenter le monde et raconter des histoires grâce à l’image animée ? Autrement dit, le cinéma puise-t-il sa source dans les balbutiements de l’humanité ?
Sous forme d’échanges ludiques, cet atelier-conférence propose aux parents comme aux enfants de découvrir en s’amusant une préhistoire – inattendue et surprenante – du dessin qui prend vie.”

 

 

Un nouvel outil d’accès à l’emploi

Depuis le 25 novembre 2021, la plateforme AnimConnect est en ligne. Celle-ci permet la mise en relation des jeunes talents et des studios français de production et de postproduction de l’animation.
“Imaginée par AnimFrance à la suite d’une réflexion partagée avec le RECA et le Pôle Image Magelis dans le cadre des Rencontres Animation Formation de 2020, la plateforme AnimConnect a pour ambition de favoriser et dynamiser les relations entre les jeunes talents de l’animation et les studios de production et de post-production français. Soutenu également par l’Afdas et Pictanovo Images en Haut-de-France, le projet a ainsi pu voir le jour en un temps record.”

> Le communiqué de presse d’AnimFrance

 

Le marché de l’animation française en 2020

Comme à leur habitude, le CNC et AnimFrance (Union des producteurs français d’animation) profitent des Rencontres Animation Formation / Rencontres Animation Développement Innovation (RAF/RADI) d’Angoulême – ce jeudi 25 novembre 2021 – pour publier leur synthèse annuelle du marché français de l’animation et de son positionnement à l’international.
Ce document bourré de graphiques multicolores mérite toujours le détour, quel que soit son degré d’intérêt pour ce secteur florissant de l’industrie culturelle. Au détour d’une page, il réserve parfois d’étonnantes surprises.
Étudiant.es, professionnel.les et aspirant.es à le devenir, parents inquiets pour l’avenir de leur progéniture intéressée par les métiers de l’animation, vous ne regretterez pas cette lecture !

> Télécharger la synthèse du CNC / AnimFrane

> le rapport complet du CNC (141 pages) dévoilé en juin 2021 à Annecy

On n’a jamais autant produit de longs métrages d’animation en France !
Qui doute encore de la gourmandise des plateformes de diffusion pour l’animation ?

 

La Planète Sauvage (1973 !) qui l’eut cru ?

 

Et une vidéo de 7’25” pour celles et ceux qui n’aiment (ou ne savent ?) pas lire : présentation de Benoît Danard (CNC)

 

 

Carrefour du cinéma d’animation – le retour

Annulé en 2020, le rendez-vous annuel des adeptes – néophytes et avisés – de la création animée internationale revient en force du 8 au 12 décembre 2021 dans l’enceinte attachante et conviviale du Forum des Images (Les Halles, Paris) avec, comme à son habitude, un programme dense et varié où s’entrecroisent invités prestigieux, master classes, projections thématiques et autres rencontres informelles et néanmoins fructueuses entre professionnels et aspirants à le devenir.

Maintes fois menacé de disparition, le Carrefour du Cinéma d’Animation résiste donc contre vents et marées (coucou et bravo, Sylvie et Isabelle !!!) et continue d’imposer une programmation aussi pointue qu’accessible, FORTEMENT recommandée aux étudiants et professionnels débutants.
Cette 18e édition sera en grande partie dédiée à l’animation de volumes (stop motion) ce qui ne surprendra personne !

> le programme complet du Carrefour du cinéma d’animation 2021

 

 

 

 

Métallo sur Arte

Le dernier court métrage réalisé par Antoine Blandin (alias CAB) est visible sur Arte TV depuis le 23 octobre pendant un an.
Désenchanté, crépusculaire, funeste comme une catastrophe industrielle, ce récit de la fin d’un monde est néanmoins un objet si singulièrement étrange dans le paysage stéréotypé à souhait de la production animée nationale qu’il nous offre une salutaire bouffée d’oxygène. Bon nombre de ses plans sont tout simplement sublimes.

Bravo, Antoine !  Belle démonstration de pugnacité !

 

 

RADI/RAF 2021

Après une édition 2020 en ligne et néanmoins très réussie, qui aura frustré cependant les amateur.es de bon Cognac, les Rencontres Animation Développement Innovation (RADI) et Rencontres Animation Formation (RAF), rendez-vous annuel des professionnel.les de la profession et au-delà – amateur.es de bon Cognac ou pas – se tiendra de nouveau en présentiel les 24, 25 et 26 novembre 2021 à Angoulême, espace Franquin / Pôle Magélis.
Quelques acteur.es de la filière normande “cinéma/audiovisuel/numérique” – amateur.es de bon Cognac (preuves photographiques à l’appui) – feront le déplacement, cela va de soi.

> Inscriptions et programme