Vous trouverez ci-dessous les PDF de grilles d’évaluation de projet et/ou de scénario de court métrage d’animation :
• scénario seul (sans recherches graphiques, ni storyboard)
• scénario et recherches graphiques (sans storyboard)
• scénario avec storyboard (même partiel) et recherches graphiques
NB : ces documents sont aisément adaptables pour un long métrage, un téléfilm (unitaire) ou un pilote de série.
Un scénario de film d’animation reste un “scénario de film” tout court. La présence d’un storyboard n’est pas indispensable pour l’évaluer.
On rappelle qu’un storyboard est bien plus qu’un scénario mis en images. Il s’agit d’un document technique, possiblement “montable” sous forme d’animatic (brouillon de film).
Ces grilles d’évaluation-type sont actualisées et peaufinées en fonction des retours de leurs utilisateurs.
A quoi servent ces grilles ?
L’usage de ce type de document est contesté et pourra paraître suspect, en cette époque de sur-notation de tout et de rien, aux yeux de celles et ceux qui n’en ont jamais utilisées ou qui rechignent à le faire, pour des motifs qui leur appartiennent.
Toutefois, les expériences croisées, dans différents territoires, qui ont conduit à leur publication et les font évoluer régulièrement, ont largement démontré la pertinence de l’usage de ces documents pour au moins deux objectifs :
1° permettre au membre d’un jury de commission de fonds de soutien à la création cinématographique/audiovisuelle d’exprimer son ressenti à la lecture d’un scénario sur des bases communes aux autres membres d’un même jury.
Lorsqu’elles sont préconisées, voire imposées, ces grilles favorisent une évaluation aussi objective que subjective d’un projet en devenir, et l’expression d’un avis solidement argumenté.
Lors de l’audition des candidats, avant leur entrée face au jury, ce dernier peut convenir de quelques questions à leur poser afin de compléter ou de valider un avis consensuel aux membres du jury. L’expression de ces questions peut aussi être facilitée par ces fiches d’évaluation.
L’utilisation de telles grilles n’empêche en rien l’établissement d’une fiche de lecture ou de tout autre document d’évaluation complémentaire, propre à chaque évaluateur.
2° Permettre aux porteurs de projets d’auto-évaluer leur scénario ou dossier d’intention, avant de le soumettre au jury, voire de le présenter en commission plénière (oral pour défendre son projet) sous les meilleurs auspices. En effet, on constate très régulièrement, sinon une impréparation des porteurs de projets, une méconnaissance des critères élémentaires mobilisés par un évaluateur pour déterminer qui mérite ou pas d’obtenir un financement public pour son projet.
Par exemple, si chacun se questionne naturellement (en théorie) sur le ou les catégories de public auxquelles s’adresse son projet, il est plus rare de se mettre à la place d’un diffuseur ou d’un programmateur de salle de cinéma, lequel choisit pourtant les œuvres qu’il propose aux publics, au sein d’une offre pléthorique et diversifiée, selon leur singularité, leur aptitude à toucher les publics qu’il connaît.
NB : L’anonymisation des avis exprimés fait débat. Certaines organisations la systématisent, d’autres demandent sa levée.
Objectivement, l’identification du lecteur ou de la lectrice qui émet commentaires et avis sur un projet n’est pas indispensable.
En revanche, il est recommandé de mentionner sur l’avis rendu les compétences et expériences qui légitiment l’expression d’opinions parfois tranchées, mais a priori constructives pour le porteur d’un projet.
Une méthodologie d’utilisation possible
1. Attribution d’une note sur 10 pour chaque critère.
2. Addition des notes obtenues à chaque critère, division par le nombre de critères et note sur 100 (160 ou 200 selon le nombre de critères).
Deux lectures a minima du scénario (ou dossier) sont conseillées :
– 1ère lecture en notant ses impressions à chaud et en attribuant une note sur 10 pour chaque critère,
– 2e lecture, quelques jours plus tard, en ajustant la première note, en positif ou en négatif.
Pourquoi noter ?
Les notes pour chaque critère et la note globale servent avant tout à l’évaluateur.
Il est même conseillé de ne pas les faire apparaître sur la grille finale (archivée et potentiellement transmise à des tiers).
Ces notes concrétisent un ressenti, un peu comme l’échelle de 1 à 10 qui permet de déterminer l’intensité d’une douleur ressentie par un patient.
Toutefois, elles sont quasi-systématiquement, pour chaque critère comme pour l’évaluation globale, conformes à l’impression sincère, éprouvée par l’évaluateur.
Pourquoi deux lectures ?
Les évaluateurs sont souvent contraints d’examiner plusieurs scénarios sur une période relativement courte.
Une première lecture fait émerger les impressions, négatives ou positives, à chaud. Une seconde lecture permet d’ajuster, voire de réviser, ses premiers avis spontanés.
Trois lectures, ou plus, sont souvent superflues, voire impossibles dans le temps habituellement imparti à l’évaluateur.
Quels sont les bénéfices de l’utilisation de ces grilles ?
Pour une structure d’accompagnement, dont la mission est, rappelons-le, “le conseil et l’orientation des auteurs ou cinéastes ayant un projet de film sur les dimensions artistiques, juridiques, techniques et administratives de son projet”, l’utilisation de ces grilles :
– facilite le recueil et l’archivage des avis exprimés par les lecteurs/jurys de commissions de fonds de soutien,
– optimise la qualité des retours faits aux porteurs de projet qui le demandent, avec une relative transparence,
– réduit les malentendus et fluidifie les relations avec les porteurs de projet (auteurs, réalisateurs, producteurs).
Pour les porteurs de projet, novices ou rompus à l’exercice du dépôt de projet, ces documents :
– développent la prise de conscience de tous les tenants et aboutissants élémentaires de ses propres créations, l’auto-évaluation, voire l’auto-critique,
– stimulent le perfectionnement de la présentation de ses projets,
– encouragent la prise de recul sur son propre travail.
Pour aller plus loin :
La Scénariothèque court métrage du CNC permet l’accès à de nombreux exemples de dossiers de demande artistique/rendu artistique et de scénario de films réalisés.