Ça recrute à fond !

Plein emploi +++ ! “Open bar ! Mayday, mayday ! Feux verts fluo clignotants !
On ne sait plus trop comment vous le dire et vous le faire comprendre !
La Normandie dispose de tous les atouts pour bénéficier de cette dynamique économique insolente.
Qu’attendons-nous ?!

 

 

L’organisme public UniFrance l’exprime en d’autres termes à l’adresse du monde entier :
“L’animation française en 2021, c’est le genre leader à l’export, 200 prix reçus dans les festivals du monde entier, 2 millions d’entrées & 125,4 M€ de recettes générées à l’international !
À l’occasion de l’ouverture du Festival international du film d’animation d’Annecy 2022, Unifrance présente son clip “Animation française 2021″, qui résume toute la créativité du cinéma et de l’audiovisuel tricolores en matière d’animation.”

 

 

 

Charte de bonnes pratiques des structures d’accompagnement des auteurs et des cinéastes de court métrage

Quel superbe euphémisme que ce terme “accompagnement” ! On y met à peu près tout et n’importe quoi et, plus rarement, ce qu’il devrait vraiment être.
L’existence même de cette charte en est bien la preuve et nous encourageons fortement à la lire toutes celles et ceux – en particulier les plus novices – qui portent des projets de courts métrages, afin de mesurer ce qu’ils/elles sont en droit d’attendre d’une structure publique missionnée pour les accompagner.
Extraits choisis :  “Dans le but de [les] faire progresser … [la structure] oriente, informe, propose une expertise professionnelle à l’auteur ou au cinéaste sur le secteur cinématographique, de la production à la diffusion, et [les] met en réseau.[…) La structure d’accompagnement, représentée par des consultants déterminés, proposera à l’auteur ou au cinéaste des retours personnalisés sur le projet. Ces retours peuvent éventuellement prendre la forme de fiches de lecture. Dans ce cas, le rédacteur doit être identifié et non anonyme.”

Puissent ces prérequis élémentaires être entendus, compris et vraiment appliqués sur le terrain !
La montée en gamme de toute la filière en dépend.

> Consulter la charte publiée par le Regroupement des Organisations du Courts (ROC)
> Lire le communiqué de presse

NB : A son niveau, Normandie Animation conçoit et actualise des grilles d’auto-évaluation de projet de récit animé.
Ces documents peuvent constituer une aide précieuse pour s’assurer de la solidité d’un projet ou pour comprendre la manière dont un jury de commission détermine ses choix.

Concours Un’anime 2022

C’est déjà la sixième édition du Concours Un’anime duquel Normandie Animation est partenaire depuis le début.
La remise des prix se déroulera au cinéma Grand Mercure d’Elbeuf (76), le samedi 25 juin à 14h.
Le jury de professionnels du graphisme et de l’animation décernera un prix de la Réalisation, du Scénario et de l’Audace, pour chacune des catégories suivantes “Jeunes Talents”, “Amateurs” et “Confirmés”.

L’équipe organisatrice est constituée d’enseignants et d’étudiants volontaires du Département Métiers du Multimédia et Internet (MMI) de l’IUT de Rouen (antenne d’Elbeuf) et d’anciens participants au concours.
Après la remise des prix, quelques films envoyés par nos partenaires : Festival Cinémotion de Saint-Herblain et Festival Stop Motion de Montréal seront visionnés.

A 16h45, projection du programme de courts métrages proposé par Macao 7ème Art et Normandie Animation, “La crème de la crème du cinéma d’animation“. Une séance accessible à tous les publics et pour tous les passionnés de films d’animation.

On vous attend nombreux !

Pendant ce temps-là, en Haute-Savoie…

Ce jeudi 16 juin, à Annecy, à l’occasion du Marché International du Film d’Animation (qui se déroule pendant le Festival International du Film d’Animation), on a signé fièrement des gros chèques fléchés vers l’industrie de la création animée !

Selon nos envoyé.es spéciaux, Martial Saddier, président du département de Haute-Savoie Savoie, a annoncé le doublement du fonds d’aide départemental dédié à l’animation, lequel se verra augmenté dès la fin du mois de juillet de 300k€, passant ainsi, avec un complément du CNC, à 700k€ par an, pour contribuer au soutien d’une quarantaine de projets (téléfilms, courts et longs métrages).

Rappelons que l’attribution de ces aides publiques est conditionnée à des dépenses devant être réalisées par les productions sur le territoire, que ces aides sont cumulables avec les autres soutiens obtenus sur ce même territoire (cf. carte de France des fonds d’aide) et que ces interventions publiques constituent un investissement particulièrement rentable pour la collectivité, en retombées économiques directes, en emplois durables et non-délocalisables.
Les retours sur investissement envisagés par le département de Haute-Savoie sont estimés à 14€ pour 1€ investi.
Autrement dit, pour 300k€ investis, 42M€ récupérés. De quoi produire un véritable “ruissellement” 😉 !

Cette pluie d’argent public, lorsqu’elle relève d’une stratégie cohérente et concertée, booste vertueusement toute l’économie d’un territoire.
Et voilà qu’une “Cité de l’animation” est aussi annoncé parallèlement à cette nouvelle impulsion financière. Il s’agit d’une réhabilitation des anciens Haras d’Annecy, soutenue par ce même département de Haute-Savoie à hauteur de 2,5M, qui porte tous les signes d’un futur “pôle animée” (le 2e de la région après Bourg-lès-Valence).

Article de presse de “L’essor Savoyard”

 

Le saviez-vous ?

S’il est assez difficile de quantifier précisément les sociétés de production de contenus animés en France, on peut néanmoins estimer leur nombre sur la base des adhésions aux deux organisations représentatives nationales que sont Anim’ France (ex-Syndicat des Producteurs de Films d’Animation) et le Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI).

Sur son site Internet, la première revendique 67 sociétés de production adhérentes. Auxquelles s’ajoutent, si l’on en juge par l’encart publicitaire présent dans le numéro d’avril 2022 de la revue spécialisée Blink Blank, les pôles économiques de Magélis (Angoulême) et de la Cité Internationale de l’Image Animée (Annecy).
Anim’ France fédère principalement des grosses sociétés dont l’activité relève de l’industrie à grande échelle, est augmentée d’unités de fabrication, est souvent tournée vers l’international (exportation de contenus cinématographiques et télévisuels).

Le second organisme réunit 450 adhérents, principalement des petites sociétés de production, tous registres confondus. 68 d’entre elles, dont le catalogue n’est pas systématiquement entièrement dédié à l’animation, sont présentées (cf. n°5 de Blink Blank) comme parties intégrantes du “collège animation” du SPI. L’animation représente donc 15% de ce syndicat unitaire.

Ce comptage masque toutefois la réalité plus vaste d’un écosystème global qui peine encore à admettre l’hyper-hybridation et la transversalité qui le caractérisent depuis une bonne décennie, sinon plus. Un écosystème où s’interconnectent – voire fusionnent – les secteurs de la production de jeux vidéos et de la production d’effets spéciaux, entre lesquels ou au sein desquels s’intègrent les sociétés de production de contenus immersifs (réalités étendues). Tout ce beau monde partage compétences, ressources matérielles, process de fabrication et publics similaires ou convergents.
Autrement dit, élargi à la création animée dans son ensemble, le poids de cet ensemble culturel et économique est bien plus conséquent qu’il n’y paraît. On en reparle dans 10 ans…

 

Annecy 2022

Pour le retour en “version présentielle” du Festival International du Film d’Animation d’Annecy, le plus gros contingent de professionnels et de futurs professionnels normands dépêché sur site pourra profiter de l’effervescence, des salles de cinéma surpeuplées, des longues files d’attentes et, en bonus, de l’écrasante chaleur qui ramollit les cerveaux et liquéfie les corps.
Outre la présence en compétition de notre “regrettée ex-normande” Anna Budanova avec son 3e court métrage Deux sœurs, les campings d’Annecy verront débarquer un important bataillon d’étudiants de Laniméa.
Parmi eux, les rescapés de la toute première promo de l’école qui n’auront pas la tête totalement dans les avions en papier car la finalisation de leur film de fin d’études les attend à peine rentrés lundi prochain. On pense très fort à eux !

Quelques petits conseils pour les novices du festival :
• privilégiez les séances de programmes de courts métrages,
• privilégiez les longs métrages qui ne devraient pas sortir en salles en France,
• n’hésitez pas à vous extraire des flux moutonnier qui converge vers les projections bling bling, les programmes “Contrechamps” ou “Films de fin d’études” ou les rétrospectives sont toujours l’objet de magnifiques découvertes,
• ne négligez pas les séances de masterclasses et autres conférences techniques particulièrement riches d’enseignements,
• au moins une fois, arpentez les allées du MIFA et essayez d’appréhender un tant soit peu le marché dans lequel vous allez exercer,
• réseautez à mort, les occasions comme celle-ci ne sont pas si fréquentes.

 

 

 

Ce que produit l’éducation à l’image

Normandie Animation soutient la superbe publication collective, initiée par l’association Les Enfants de Cinéma, “De Zéro de conduite à Tomboy – Des films pour l’enfant-spectateur” (Éditions Yellow Now).
Primo, ce bel et imposant ouvrage regroupe des textes essentiels sur une trentaine de chefs d’œuvres du cinéma accessibles à tous les publics, dont quelques classiques du cinéma d’animation international.

Secundo, “Les enfants de cinéma” a créé et piloté pendant 24 ans le dispositif d’éducation aux images “École & Cinéma”, lequel permet ni plus ni moins chaque année à des dizaines de milliers d’élèves de poser les bases de leur culture cinématographique.
Éduquer aux images, c’est aussi éduquer aux médias et aux usages numériques. C’est donc tout sauf superflu et Normandie Animation continue de s’investir pleinement dans cet entreprise d’utilité publique (conférences, ateliers, expertises, contenus pédagogiques).

Tertio, depuis mars dernier, le livre est présenté dans les salles de cinéma du pays. En Normandie, fin septembre, le Café des Images (Hérouville Saint-Clair – 14) proposera une soirée spéciale pour toute la famille, autour d’un monument du cinéma animé (un indice : où l’on n’a pas peur d’attendre le bus la nuit sous la pluie 😉
Nous évoquerons à cette occasion l’importance fondamentale des émotions du spectateur – jeune et moins jeune – dans la compréhension des récits de fiction, en particulier lorsqu’ils sont animés.

 

La vague qui arrive

La première “Semaine de la création animée en Normandie” a produit des résultats au-delà de nos espérances.
Les nombreux échanges entre professionnels, futurs professionnels et autres publics participants ont permis d’exprimer des besoins, des manques mais aussi des pistes concrètes pour améliorer la structuration et le développement de la filière régionale.
Certaines de ces pistes seront mises en application dès le mois de septembre à Trouville (14), au cours de la prochaine édition du Festival Off-Courts.

Entre autres faits marquants de cette opération, le rôle à court et moyen termes des étudiants en animation formés en Normandie dans l’écosystème professionnel régional. A horizon 2024, ils seront plus d’une centaine chaque années, répartis sur les établissements de formation déjà présents sur le territoire (Caudebec-Lès-Elbeuf et Caen). Tous ne seront pas diplômés ; tous ne quitteront pas la région pour travailler.
Où exerceront-ils leurs talents en Normandie ?
Comment seront-ils – vraiment – accompagnés vers la création, vers la fabrication, vers la production ?
Quelles impulsions donneront-ils à la filière régionale globale “cinéma/audiovisuel/numérique” ?
Cette dernière saura-t-elle faire épanouir et saura-t-elle bénéficier de ce vivier de compétences transversales ?

 

 

Cartes des aides territoriales à l’animation 2021

Voici la nouvelle carte schématique des aides territoriales à l’animation, réalisée à partie du Panorama annuel dressé par l’agence régionale du cinéma et de l’audiovisuel de la région Centre-Val de Loire, Ciclic.
Cliquer sur l’image ci-dessous pour l’agrandir plein pot et profiter de cette nouvelle “photographie” de l’investissement public dans la filière animée française.

Comme c’est le cas depuis 2018 que nous actualisons cette carte, la Normandie occupe la queue de peloton. Mieux, cette année, elle se dispute la dernière place exæquo avec la Bourgogne Franche-Comté et la Guyane française.

Parallèlement, nous éditons un tableau des aides territoriales2021, plus détaillé et commenté, lequel mentionne notamment le pourcentage du fonds d’aide de chaque région alloué à la production animée.

Rappelons à celles et ceux qui débarquent que les régions qui investissent 1 € d’argent public dans la filière animation en récupèrent, en retombées directes et indirectes, entre 5 € et 7 €, voire 10 € pour les régions les plus zélées.
Heureusement, tout va changer puisqu’une première aide normande au développement de projet d’animation (court, long, pilote, série, autre) doit être effective à la rentrée 2022. 😉

 

Rencontres du cinéma indépendant

Les prochaines Rencontres du cinéma indépendant se dérouleront du 21 au 23 juin 2022 à Caen et Hérouville Saint-Clair (14)
Organisée par le Syndicat des Distributeurs Indépendants (SDI), l’opération consiste en trois jours de rencontres inter-professionnelles, de projections de films et d’échanges. Elle sera accueillie par les cinémas LUX et le Café des images, avec la collaboration de l’association MaCao 7e Art et du GAP (Groupement associatif de programmation).

Normandie Animation y sera représentée le jeudi 23 juin.