Du film d’animation haut de gamme, en veux-tu, en voilà !

Comme chaque année depuis 2002, la Fête du cinéma d’animation est l’occasion de rencontres et de découvertes dans beaucoup de salles de cinéma en Normandie.
Parmi les nombreux événements prévus, Normandie Animation en co-organise deux :

• 14e et ultime (?) séance de la tournée du programme La crème de la crème du cinéma d’animation 2021-2022, le Mardi 18 octobre à Flers (61) au Cinéma Les 4 Vikings (séances à 9h30)
Opération pilotée par MaCaO 7e Art (réseau de 53 salles normandes indépendantes),

• séance exceptionnelle de l’excellent programme “Puppet is alive!”, le Mardi 25 octobre à Hérouville Saint-Clair (14) au Le Café des Images (séances à 20h30)
7 courts métrages d’animation de marionnettes (stop motion) pour ados/adultes et échanges avec les publics, projection en partenariat avec le campus caennais de l’école Brassart (arts visuels et animation 3D/gaming)

Les films du programme “Puppet is alive!” :
Sister de Siqi Song (2018, US, film d’études : CalArts)
L’apprentie chamane de Zacharias Kunuk (2021, Canada)
Negative Space de Max Porter & Ru Kuwahata (2017, France, nommé aux Oscars 2018)

Matilda and the Spare Head de Ignas Meilunas (2020, Lituanie)
Zoon de Jonathan Schwenk (2022, Allemagne)
Daughter de Daria Kashcheeva (2019, Tchéquie, films d’études : FAMU, Oscar 2020)
Bestia de Hugo Covarrubias (2021, Chili, nommé aux Oscars 2022)

Nous vous renvoyons aussi vers d’autres opérations normandes comme :
• le 19e festival du film d’animation de Villedieu-les-Poêles (50), du 26 octobre au 1er novembre,
• le 15e festival du film d’animation de Hauteville-sur-Mer (50) du 27 au 30 octobre,
• la 16e édition du festival Drakkar’Toon de Dives-sur-Mer (14), du 24 octobre au 4 novembre,
• la programmation spéciale du Café des Images (14), du 12 au 31 octobre, dont une rencontre exceptionnelle avec Tomm Moore, le samedi 29/10 à 14h
• le programme Clap ou pas Clap de MacaO 7e Art (plusieurs séances en octobre, partout en Normandie, autour d’Icare et de Kiki la petite sorcière),
• “L’extra-court pour les grands” à Mortagne au Perche (61), le 18 octobre.

 

Une nouvelle résidence pour cinéastes d’animation

La ville de Colomiers (métropole toulousaine) affirme encore un peu plus son positionnement en faveur des arts visuels et de l’image fixe et animée en lançant prochainement une nouvelle résidence pour artistes du cinéma d’animation..
En partenariat avec le studio La Ménagerie et le cinéma Véo Grand Central, il s’agit de soutenir l’écriture et le développement de projets de films d’animation, par le biais d’une résidence de création de 3 mois.
Les critères de sélection et les modalités de candidatures sont consultables dans le dossier d’appel à candidature.

Vous avez jusqu’au dimanche 9 octobre 2022 pour postuler en envoyant votre dossier de candidatures à Marie Vassort (marie.vassort@mairie-colomiers.fr) ou Yoann Gibert (yoann.gibert@mairie-colomiers.fr).

 

 

Les enfants au cinéma, et l’émotion dans tout ça ?

SAVE THE DATE!

Le Café des Images (Hérouville Saint-Clair, 14) propose, en partenariat avec Normandie Animation, une soirée exceptionnelle le mardi 27 septembre 2022.

Celle-ci cumule les objectifs suivants :
• éclairer la publication de l’ouvrage collectif “De Zéro de conduite à Tomboy” publié fin 2021 par  “Les enfants de cinéma“,
• profiter – seul, entre amis ou en famille – du plaisir immense et inaltérable procuré par la projection sur grand écran de Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki,
• rencontrer et écouter Carole Desbarat (enseignante et critique de cinéma) et Nathalie Blanc (chercheuse en psychologie cognitive à l’université de Montpellier) dont les travaux sont axés sur les mécanismes de compréhension par les enfants des récits de fiction grâce aux films d’animation. Vous pouvez d’ores et déjà vous nourrir de ses réflexions en visionnant sa passionnante conférence d’octobre 2021 à Valence, donnée dans le cadre des rencontres organisées par Les Enfants de cinéma”.
Vous comprendrez mieux pourquoi le film d’animation, première porte d’entrée des enfants dans la cinéphilie, est bien plus important que vous ne le pensez et que nous, français, avons une chance inouïe de bénéficier de tels dispositifs nationaux pour le développement intellectuel de nos progénitures !

Au programme, à partir de 19h :
• Apéro-signature de l’ouvrage collectif “De Zéro de conduite à Tomboy” publié par  “Les enfants de cinéma” + atelier pour les enfants
en présence de Carole Desbarat et Geneviève Troussier des Enfants de Cinéma
• Projection exceptionnelle de Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki
Suivie d’une rencontre avec Nathalie Blanc (chercheuse en psychologie cognitive), Carole Desbarat et Geneviève Troussier  (association “Les Enfants de Cinéma”).

Informations et réservation

 

 

 

 

Normandie Animation @ Off-Courts 2022

Du 2 au 10 septembre 2022, le Festival Off-Courts marquera la rentrée de la filière interprofessionnelle du cinéma et de l’audiovisuel en Normandie.
Ces 23e “Rencontres France/Québec autour du court métrage” constitueront, comme chaque année, le point de convergence de centaines de professionnels (auteur(e)s, réalisateur(rice)s, technicien(ne)s, comédien(ne)s, producteur(rice)s, médiateur(rice)s de culture), et naturellement, le réseau Normandie Animation y sera présent de différentes manières :
ateliers d’initiation aux techniques d’animation avec Lanimea durant tout le festival,
journée spéciale étudiants/futurs pros en cinéma/arts visuels, mercredi 7 septembre, (à partir de 11h)
> échanges inter-écoles, débats, réseautage, pique-nique, masterclass, projections, concert
réunion Normandie Animation, le jeudi 8 septembre (16h-18h),
> présentation de la synthese PDF de la première Semaine Animai (mai 2022), projets en cours, perspectives pour la filière régionale
différentes rencontres interprofessionnelles informelles, le 7 et 8 septembre
> artistes, techniciens, producteurs, écoles, futurs pros,
entre autres.

Bonne rentrée !

 

Étude sur le tissu économique du secteur de la production audiovisuelle 2022

 

L’Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique (ARCOM) publie la 6e édition de son étude du tissu économique français de la production audiovisuelle. Une lecture indispensable, à la plage ou aux toilettes, pour mieux comprendre les fluctuations d’un secteurs en pleine transition, face aux non moins fluctuantes influences des plateformes de contenus à la demande.
Y sont confirmés, entre autres, les performances des programmes français à l’étranger (dont l’animation est la locomotive incontestable), l’accélération de la concentration du secteur et ses limites déjà clairement identifiées, les aléas du marché de l’emploi (l’étude s’appuie cependant sur des données de 2020, en plein crise COVID, données revues à la hausse depuis).

En conclusion, on peut notamment lire ceci :
“La structuration du secteur semble avancée dans la production de programmes de flux, progressive dans la fiction, parcellaire en animation et inexistante dans le documentaire. Ce constat peut s’expliquer par des contraintes, réglementaires notamment, et des modèles économiques propres à chaque genre de programmes. […]
Les éditeurs de VàDA souhaitent travailler avec des sociétés structurées et stables financièrement, qu’il s’agisse de groupes ou non.”

 

C’est vrai, quoi, c’est quoi le “concept art” ?

Dans la série des fiches-métiers publiées par le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), voici “le concept art, ou comment imaginer une idée” !
Si ce métier est né au sein de l’industrie du film d’animation nord-américain, à moins qu’il ne soit apparu plutôt en Europe dans le giron du cinéma fantastique de Fritz Lang, il est désormais pratiqué en France principalement dans l’industrie vidéo-ludique.
Existe-il seulement un plus beau métier pour un dessinateur créatif ?

 

Des séances aux petits oignons pour les étudiants normands en animation

Il existe actuellement en Normandie deux campus où se concentrent un contingent non-négligeable et croissant d’étudiants en animation. Le premier est situé à Caudebec-lès-Elbeuf (76), le second à Caen (14).
Pour tous les futurs professionnels formés à Lanimea et dans la section “animation 3D/gaming de Brassart, les salles de cinéma à proximité de ces campus proposent des séances dédiées et des programmations sur mesure, à des tarifs préférentiels.

A Elbeuf, le cinéma Grand Mercure, à 10 mn à pieds de l’école, réserve chaque semaine une séance aux étudiants de Lanimea.
Dès le 27 août prochain, quelques jours avant la quatrième rentrée de l’école d’animation, c’est Memories qui sera programmé !
Memories, c’est un long métrage d’animation japonais omni-bus (composé de trois segments réalisés par trois artistes différents) sorti en 1995, jamais exploité en France au cinéma avant le 24 août 2022. Memories, ce sont, entre autres, le coup de grâce donné aux space opera animés nippons des années 80/90, des velléités évidentes à se rapprocher des animations auteuristes européennes et russes, les prémices du cinéma de Satoshi Kon (scénariste, décorateur, mettre en scène du premier segment), un flamboyant hommage à Kubrick (Magnetic Rose), une farce apocalyptique qui résonnera forcément avec notre bonne vieille crise COVID (Stink Bomb), un implacable plaidoyer anti-militariste (Cannon Fodder)… Bref, un ensemble de très haute volée.

En périphérie de Caen, au Café des Images (Hérouville Saint-Clair), un récent partenariat privilégié ambitionne d’amener les étudiants de Brassart (à deux arrêts de tram du cinéma) vers des découvertes cinématographiques sur grand écran.
Une première séance se prépare pour la mi-octobre, à l’occasion de la Fête du cinéma d’animation”, avec un programme de courts métrages particulièrement fort.

Autrement dit, en attendant que se concrétise la mécanique vertueuse “les écoles attirent les studios qui attirent les écoles, et ainsi de suite” tant attendue par notre filière, les étudiants en animation en Normandie (120 à 150 par an dans les deux prochaines années) devraient d’ores et déjà dynamiser la fréquentation des salles de cinéma qui sauront leur proposer, avec ou sans opportunisme, de quoi vraiment satisfaire leur appétit et leur culture cinématographiques animés.

Reprendront-ils pour autant goût à l’expérience collective de la salle de cinéma ?

Carte postale de vacance

Voyez donc ce magnifique spot publicitaire pour LVMH (La Samaritaine), cofinancé par plusieurs organismes publics (Atout France, la Ville de Paris, les régions Normandie et Centre Val de Loire), en forme de film d’animation, réalisé exclusivement pour le public japonais, par un studio d’animation japonais, le Studio Daisy en l’occurrence.
Cette compilation de clichés, mixés à la sauce shôjo manga (bandes dessinées pour jeunes femmes), intègre à ses nombreux et superbes arrière-plans peints – numériquement – des environnements régionaux que l’on n’avait jamais vu jusqu’ici transposés en dessins animés. Ah, le Pays d’Auge, ses maisons à pans de bois, ses pommiers, ses dégustations de calva dans des dés à coudre. Tout ça respire le vécu.

Et oui, la création animée sert aussi à valoriser les héritages culturels nationaux et régionaux, elle est un outil puissant d’attractivité et de soft power. Les Japonais le savent parfaitement.
Certains français aussi, puisque le studio bordelais Sun Creature œuvre à la promotion touristique de l’état de l’Oregon avec des films animés d’une qualité spectaculaire.
Maintenant que c’est acquis…

 

 

 

 

Ça recrute à fond !

Plein emploi +++ ! “Open bar ! Mayday, mayday ! Feux verts fluo clignotants !
On ne sait plus trop comment vous le dire et vous le faire comprendre !
La Normandie dispose de tous les atouts pour bénéficier de cette dynamique économique insolente.
Qu’attendons-nous ?!

 

 

L’organisme public UniFrance l’exprime en d’autres termes à l’adresse du monde entier :
“L’animation française en 2021, c’est le genre leader à l’export, 200 prix reçus dans les festivals du monde entier, 2 millions d’entrées & 125,4 M€ de recettes générées à l’international !
À l’occasion de l’ouverture du Festival international du film d’animation d’Annecy 2022, Unifrance présente son clip “Animation française 2021″, qui résume toute la créativité du cinéma et de l’audiovisuel tricolores en matière d’animation.”

 

 

 

Charte de bonnes pratiques des structures d’accompagnement des auteurs et des cinéastes de court métrage

Quel superbe euphémisme que ce terme “accompagnement” ! On y met à peu près tout et n’importe quoi et, plus rarement, ce qu’il devrait vraiment être.
L’existence même de cette charte en est bien la preuve et nous encourageons fortement à la lire toutes celles et ceux – en particulier les plus novices – qui portent des projets de courts métrages, afin de mesurer ce qu’ils/elles sont en droit d’attendre d’une structure publique missionnée pour les accompagner.
Extraits choisis :  “Dans le but de [les] faire progresser … [la structure] oriente, informe, propose une expertise professionnelle à l’auteur ou au cinéaste sur le secteur cinématographique, de la production à la diffusion, et [les] met en réseau.[…) La structure d’accompagnement, représentée par des consultants déterminés, proposera à l’auteur ou au cinéaste des retours personnalisés sur le projet. Ces retours peuvent éventuellement prendre la forme de fiches de lecture. Dans ce cas, le rédacteur doit être identifié et non anonyme.”

Puissent ces prérequis élémentaires être entendus, compris et vraiment appliqués sur le terrain !
La montée en gamme de toute la filière en dépend.

> Consulter la charte publiée par le Regroupement des Organisations du Courts (ROC)
> Lire le communiqué de presse

NB : A son niveau, Normandie Animation conçoit et actualise des grilles d’auto-évaluation de projet de récit animé.
Ces documents peuvent constituer une aide précieuse pour s’assurer de la solidité d’un projet ou pour comprendre la manière dont un jury de commission détermine ses choix.