Le saviez-vous ?

S’il est assez difficile de quantifier précisément les sociétés de production de contenus animés en France, on peut néanmoins estimer leur nombre sur la base des adhésions aux deux organisations représentatives nationales que sont Anim’ France (ex-Syndicat des Producteurs de Films d’Animation) et le Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI).

Sur son site Internet, la première revendique 67 sociétés de production adhérentes. Auxquelles s’ajoutent, si l’on en juge par l’encart publicitaire présent dans le numéro d’avril 2022 de la revue spécialisée Blink Blank, les pôles économiques de Magélis (Angoulême) et de la Cité Internationale de l’Image Animée (Annecy).
Anim’ France fédère principalement des grosses sociétés dont l’activité relève de l’industrie à grande échelle, est augmentée d’unités de fabrication, est souvent tournée vers l’international (exportation de contenus cinématographiques et télévisuels).

Le second organisme réunit 450 adhérents, principalement des petites sociétés de production, tous registres confondus. 68 d’entre elles, dont le catalogue n’est pas systématiquement entièrement dédié à l’animation, sont présentées (cf. n°5 de Blink Blank) comme parties intégrantes du “collège animation” du SPI. L’animation représente donc 15% de ce syndicat unitaire.

Ce comptage masque toutefois la réalité plus vaste d’un écosystème global qui peine encore à admettre l’hyper-hybridation et la transversalité qui le caractérisent depuis une bonne décennie, sinon plus. Un écosystème où s’interconnectent – voire fusionnent – les secteurs de la production de jeux vidéos et de la production d’effets spéciaux, entre lesquels ou au sein desquels s’intègrent les sociétés de production de contenus immersifs (réalités étendues). Tout ce beau monde partage compétences, ressources matérielles, process de fabrication et publics similaires ou convergents.
Autrement dit, élargi à la création animée dans son ensemble, le poids de cet ensemble culturel et économique est bien plus conséquent qu’il n’y paraît. On en reparle dans 10 ans…