L’écologie des images

La 16ème édition du festival Hors Pistes, organisé par le Centre Pompidou, a donné carte blanche à la revue Blink Blank pour la programmation de 6 films d’animation sur la thématique « L’écologie des images », en écho au sommaire du deuxième numéro de la revue.
Ce rendez-vous annuel, qui s’intéresse aux grands sujets d’actualités et leurs échos dans l’art contemporain, se tiendra entièrement en ligne du 1er au 14 février 2021.

Les six séances prévues sont gratuites dans la limite des places disponibles, accessibles sur la plateforme La Vingt-Cinquième Heure. Elles seront suivies d’une rencontre virtuelle avec les réalisatrices et réalisateurs des courts métrages programmés.
• le 3 février à 19h :Planet ∑ de Momoko Seto
• le 5 février à 19h : My Generation de Ludovic Houplain
• le 7 février à 19h : Empty Places de Geoffroy de Crécy
• le 8 février à 19h : Hybrids de Florian Brauch, Matthieu Pujol, Kim Tailhades, Yohan Thireau et Romain Thirion
• le 10 février à 19h : La Vache qui voulait être un hamburger de Bill Plympton
• le 12 février à 19h : Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton

 

RADI – RAF 2020 en ligne les 3 et 4 février 2021

Tout est chamboulé, ma bonne dame !
L’édition 2020 des Rencontres Animation Développement Innovation (RADI) et Rencontres Animation Formation (RAF) prévue en novembre dernier n’a pas pu avoir lieu, comme chaque année à Angoulême, en présentiel. Enregistrées la semaine dernière, les différentes interventions prévues seront diffusées les mercredi 3 et jeudi 4 février prochains en ligne.
Voilà une belle occasion donnée à celles et ceux qui n’y ont jamais assisté de découvrir la teneur de ces événements devenus incontournables pour mesurer le dynamisme bouillonnant d’un secteur d’activités toujours plus transversal.

D’ici, en Normandie, on observera avec une attention particulière la messe de Sébastien Deguy, vice-président 3D & Immersive d’Adobe, sur le développement de technologies de création pour l’animation (“Sommes-nous à l’aube d’une disruption des techniques d’animation ?”), les échanges autour des logiciels Open Source et des innovations technologiques (Pocket Studio, entre autres), les sessions consacrer à la formation à l’animation de volumes (stop motion).

Rappel : l’inscription est obligatoire pour pouvoir y assister : www.rencontres-animation-formation.org/inscription

Le programme détaillé des deux journées de RADI/RAF

Les replays (vidéos) des RADI/RAF 2020

 

 

 

 

 

Présentation vidéo de Lanimea

Il n’existe toujours qu’une seule école de cinéma en Normandie, laquelle a le bon goût d’être une école de formation aux métiers de l’animation.
Ouverte depuis 2019, Laniméa entrera dans ses locaux définitifs dans le courant de l’année 2021.
Cette transition constituera aussi l’émergence d’un véritable pôle de l’image animée à Caudebec-lès-Elbeuf.
Et Normandie Animation accompagnera autant que possible le développement de ce bel outil d’attractivité pour la région normande. Cela va de soi.

Le court métrage d’animation français aux Oscars

La forte montée en gamme de l’animation française se traduit notamment par une représentation toujours marquée dans les grands rendez-vous internationaux.
S’il y a avait 23 courts métrages d’animation français pré-sélectionnés aux Oscars en 2020, ils sont encore 18 cette année, sur 96 films au total, à concourir pour atteindre la liste réduite finale, dans laquelle on a pris l’habitude de retrouver une ou deux productions ou coproductions hexagonales.
Oui, on l’ignore souvent, le court métrage d’animation participe lui-aussi du rayonnement planétaire de toute production audiovisuelle. Quand il se passe de dialogues – ce qui est fréquent en animation, même pour les enfants – ce format de films devient universellement très prisé.

Dans un récent communiqué d’UniFrance (organisme public déjà ci-dessous), communiqué qui reprend des informations du site new-yorkais Cartoon Brew et la liste de ces 18 films français en lice, on remarque notamment, bien sûr, qu’aucune œuvre n’est liée à la Normandie (ça ne va pas durer) et que plusieurs films d’étudiant(e)s rivalisent avec les productions professionnelles.

 

 

 

 

 

Comment s’est portée le marché de l’animation en 2020 ?

Pas mal non plus, si l’on en juge à la lecture de la lettre d’information “Actualité de l’animation française à l’international n°2 – Hiver 2020” publiée récemment par UniFrance, organisme public chargé de la promotion du cinéma français dans le monde.

En voici un court extrait, sélectionné presque au hasard  : “Autre bonne nouvelle, la publication par UniFrance du “Bilan des films français à l’international en 2019” rappelle, certes à contre-temps, que l’animation française a enregistré une très bonne performance l’an dernier. […]  Côté courts-métrages, l’animation a ravi la première place à la fiction en part de chiffre d’affaires, tout en conservant son leadership en volume de ventes ; elle est aussi au cœur des nouvelles écritures et représentait 80% du chiffre d’affaires annuel de la Réalité Virtuelle cette année-là.”

 

 

Comment s’est porté le marché de l’animation en 2019 ?

Pas mal, merci !

A défaut de Rencontres Animation Formation à Angoulême cette année, la traditionnelle séance de livraison officielle des chiffres du marché de l’animation s’est déroulée en ligne, ce 9 décembre 2020.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des diaporamas présentés, ici (PDF).
Ou plus directement :
Le marché de l’animation (CNC / Anim’France)
Chiffres de l’emploi (Audiens / Anim’France)
L’emploi dans la production de films d’animation

Pour résumer à gros traits, on pourra retenir :
une continuelle montée en gamme de l’animation française (grâce notamment à sa maîtrise des technologies numériques et à son innovation dans ce domaine), qualité reconnue et plébiscitée internationalement.

• La forte augmentation de la présence des films d’animation en salles : les films animés français et européens ont dépassé le nombre de films animés US en salle.
La tranche des publics adultes demandeurs de films animés d’auteur/adultes ne cessent de croître.

Le marché de l’animation adulte – dont la demande ne cesse d’augmenter – reste à conquérir par la France“.
 J’ai perdu mon corps n’a pas fini de produire ses effets d’entraînement, comme Kirikou après 1999.

L’animation française : premier registre cinéma/audiovisuel à l’exportation (devant le documentaire et la fiction en vue continue) !
On le souligne parce que ce n’est pas encore clair pour tout le monde.
Le court métrage d’animation n’est pas en reste. Cf. précédents rapports d’Unifrance.

La demande croissante des plate-formes étrangères d’animation française (jeunesse et adulte) est aussi en forte augmentation.

• Sur les 16 000 heures de programmes animés diffusés en France, 60% sont françaises.

• La dynamique positive de l’emploi se poursuit.

N’en jetez plus !

 

 

 

Antoine Blandin réalise pour Vertige

Voici Conduire, le dernier vidéo-clip animé par Antoine Blandin, pour le groupe Vertige, duo formé par Jérôme Coudanne (Deportivo) et Robin Feix (Louise Attaque).
Le clip accompagne simultanément la promotion de l’EP “Bipolaire” et de l’album “Populaire” que publie actuellement le groupe Vertige.
La nuit sous acide, Sardou est un dieu” prophétisent les paroles de Conduire ; on ne peut que souscrire 😉

Le film est produit par Je Suis Bien Content, déjà producteur des films d’Antoine, La chair de ma chère et Métalo, co-produit avec Arte, et récemment achevé.

 

Les aides territoriales à l’animation, en perspective

Vous le savez maintenant, la raison d’être de Normandie Animation est le développement et la structuration de la filière culturelle et économique de la création animée dans notre région.
Cette mission progresse, lentement mais sûrement, à la faveur de voyants conjoncturelles nationaux et internationaux au vert fluo clignotant.

Pour comprendre les objectifs que nous visons – objectifs indiscutablement à notre portée – il est important de se représenter a minima le contexte national.
La carte ci-dessous a été établie à partir des données fournies très récemment par l’agence régionale du cinéma et de l’audiovisuelle, Normandie Images.
Ces informations statistiques y ont été mises en perspective avec les données nationales annuellement publiées par l’agence Ciclic.
[Cliquez sur la carte pour l’agrandir]

En complément de cette carte, on peut lire le classement détaillé des aides territoriales à l’animation en 2019.
[Cliquez sur la carte pour l’agrandir]

 

 

“Les Tissages”

Le chantier du bâtiment définitif de Laniméa arrivera à terme à l’été 2021.
La première et unique école normande dédiée à l’image animée (par ailleurs, unique école de cinéma implantée sur le territoire régional) est ouverte depuis septembre 2019. Elle a accueilli, mi-octobre, une deuxième promotion d’élèves plus nombreux. Ces derniers étudient toujours dans des locaux provisoires et trépignent d’impatience de pouvoir profiter de l’immense et confortable site restauré d’une ancienne usine de tissage.

La ville de Caudebec-lès-Elbeuf, qui porte et soutient avec un enthousiasme remarquable le projet de Laniméa, diffuse actuellement un appel adressé aux professionnels désireux d’intégrer ce qui ressemble déjà à un futur pôle de créativité en matière d’imagerie, inédit jusqu’ici en Normandie.
A suivre !

 

[Cliquer pour agrandir l’image]

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Le secteur de la création animée en temps de COVID

Le secteur de la production animée – cinématographique, audiovisuelle et interactive – est relativement peu impacté par la crise sanitaire actuelle et ses périodes alternées de confinement-reconfinement. S’il se trouve évidemment des professionnel/les (principalement sous statut indépendant) qui tirent la langue et des conditions de travail dégradées par les contraintes de protection et de distanciation, la crise COVID révèle que les caractéristiques propres à la production animée confèrent à cette dernière une capacité singulière de résistance, voire de résilience, aux bouleversements qui la touchent.

Pour s’en convaincre, on pourra lire d’abord le dernier édito publié par le Syndicat des Producteurs de Films d’Animation, récemment rebaptisé (en juin dernier), Anim’France 😉
Un édito qui fait néanmoins le constat de plusieurs points noirs (taxation improbable des plateformes de diffusion en faveur de la production locale, suppression de France 4, …) sur l’horizon à court et moyen terme de la production nationale de contenus linéaires, c’est-à-dire hors contenus ludo-interactifs et effets spéciaux. Car si l’on intègre ses deux derniers secteurs d’activités comme parties prenantes de la création animée, le constat s’embellit sensiblement.

Parmi les raisons de cette adaptabilité du secteur de la création animée face à la crise, on peut invoquer schématiquement les arguments suivants :

Des processus de fabrication quasi-intégralement informatisés et fortement dématérialisés
Que ce soit dans le contexte industriel (studios) ou dans celui, “artisanal”, des indépendants, la fabrication de contenus animés est presque intégralement digitalisées : numérisation (vectorisation ou scan) des dessins et des modèles virtuels (personnages et décors) en 2D et en 3D, systématisation des échanges de fichiers par Internet, télétravail optimisé (y compris dans la gestion de production), etc.

L’animation en volume (stop motion) n’échappe pas à cette digitalisation. Bien que cette approche technique reste basée sur la prise de vue d’éléments palpables sur un plateau de tournage, la captation et le traitement de l’animation y sont dépendants d’outils numériques (matériels et applications). On l’a vu notamment lors des séances “works in progress” d’Annecy 2020, les tournages en cours des films d’Alain Ughetto ou de Signe Baumane, par exemple, ont été affectés par les périodes de confinement mais ont rapidement su compenser une grande partie des contraintes imposées par la pandémie sur les équipes de travail.

Une évolution de la demande de contenus animés
Elle est corolaire des changements des modes de consommation des contenus narratifs et/ou ludo-pédagogiques, linéaires et/ou interactifs : à la demande, à tout heure de la journée, sur n’importe quel support connecté, trans-médiatique (offre et demande déclinée sur différents médias et supports).
Parallèlement, on le sait, les amateurs de spectacle cinématographique collectif reviendront en masse dans les salles de cinéma hors période de restriction. L’entre-deux confinements, en septembre-octobre dernier, nous a fourni d’irréfutables preuves de l’attachement des publics, jeunes et adultes, aux films d’animation – familiaux ou artistiquement audacieux – projetés en salle de cinéma.

Dans les différents registres de la création animée, la demande de contenus va continuer d’augmenter, pour les jeunes publics mais aussi et surtout pour les publics adultes !
En témoignent l’augmentation simultanée des productions orientées spécifiquement vers les publics mûrs et de la proportion croissante de spectateurs adultes (non-accompagnés d’enfants) dans les salles de cinéma.
Les différentes statistiques publiées chaque année par le CNC l’attestent. Les chiffres de 2019 seront d’ailleurs annoncés ce 9 décembre  sur la chaîne YouTube du Pôle Magelis d’Angoulême entre 15h et 16h.

L’accentuation de l’exode urbain et la généralisation du télétravail
Plusieurs adhérents de Normandie Animation – partiellement ou totalement indépendants de l’industrie audiovisuelle et installés de longue date au fin fond de la campagne normande – l’ont confirmé lors de notre dernière AG en septembre : les dernières réticences au télétravail de la part de leurs commanditaires (parisiens ou étrangers) sont tombées, sans impact sur la productivité et sur la qualité des prestations pour celles et ceux qui en avaient déjà l’habitude.
Cette évolution générale des rapports laboro-sociaux va accentuer un peu plus le phénomène d’exode urbain, étayé par la lame de fond des changements climatiques et de leurs conséquences sur les conditions de vie en milieu sur-pollué.
A la modeste échelle du réseau normand des professionnel/les de la création animée, ce phénomène était déjà manifeste bien avant la crise COVID. La quasi-totalité de nos nouveaux adhérents en 2020 témoignent concrètement de la réalité de cet exode urbain vers la région normande : proche de la région parisienne, modérément urbanisée, aux géographies naturelles variées et relativement préservées, entre mer et verdure. N’en jetez plus !

Autrement dit, la filière normande de la création animée (cinéma, audiovisuel, effets spéciaux, ludo-interactivité) est un levier puissant d’attractivité territoriale, une opportunité à saisir pour le dynamisme socio-économique de notre région.
A bon entendeur.