Le marché de l’animation en 2017

Comme chaque année depuis dix ans, le Centre National du Cinéma et de l’image animée profite du festival d’Annecy pour publier son bilan annuel du marché de l’animation.

La consultation de ce document  de 150 pages est toujours aussi indigeste sur la longueur, en dépit de réels efforts de mise en page pour le rendre plus accessible, mais son contenu demeure indispensable à l’appréhension relativement objective d’un marché – très largement dynamisé par la série-télévisée-qui-ramolit-les-cerveaux – marché qui s’est rarement aussi bien porté.
En surface du moins.
Car on relèvera, par exemple, au détour d’un diagramme ou d’un tableau de données chiffrées, la diminution de la production des longs métrages de cinéma (sans parler de leur spectaculaire baisse de qualité narrative, mais ça tout le monde s’en fiche), la persistance des inégalités hommes-femmes (malgré la nette féminisation des emplois permanents), la précarité croissante des emplois “en tension” (sans parler des abus d’un nombre croissants de producteurs peu scrupuleux), l’écrasante et pérenne domination des films formatés (de type “blockbuster”) au box office.

Cela dit, voyons le verre à moitié plein : ce bilan annuel, placé en perspective des précédents, le montre indiscutablement la culture de la création animée poursuit son inéluctable contamination des publics (spectateurs, artistes, décideurs institutionnels et économiques), en France comme ailleurs.
Qui s’en plaindra ?

 

> téléchargez le bilan du CNC