En 2021, l’agence régionale du cinéma et de l’audiovisuel Normandie Images attribuait ses premières aides à la création émergente, intitulées “Bourses d’initiative“.
Deux projections – gratuites, dans la limite des places disponibles – des films soutenus dans le cadre de cette aide au premier court métrage se dérouleront aux cinémas Café des images à Hérouville St Clair (14) le mardi 1er octobreà 18h30 et Omnia à Rouen (76) le jeudi 10 octobre à 18h30.
Sans aucune objectivité, Normandie Animation félicite chaleureusement Ulysse, coupable du très réussi Si la Lune, unique court métrage d’animation de la sélection. Malgré les embûches innombrables et un budget totalement disproportionné par rapport à l’ampleur de cette production, le film est là, et bien là, marque le début d’une carrière prometteuse, pourrait bien séduire pas mal de programmateurs de festivals et laisse imaginer une filière normande constructivement accompagnée pour s’épanouir.
Les 18 et 19 octobre prochains se déroulera la 13e édition du rendez-vous incontournable des cinéphiles animavores, préoccupés par la question essentielle de l’écriture du film d’animation. Oui, il y en a ! Le cadre est toujours aussi exceptionnel, le programme toujours aussihors normes, les rencontres/débats/conférences toujours aussi inspirants, les invités toujours aussi prestigieux, le réseautage y est toujours aussi convivial…
Vous le savez maintenant, le quatrième trimestre de l’année est traditionnellement surchargé en sorties de films d’animation, en particulier en octobre. Merci la Fête de l’animation, merci les vacances de la Toussaint et merci Halloween ! Voici une sélection d’œuvres qui n’auront pas nécessairement la visibilité médiatique qu’elles méritent et que nous vous conseillons néanmoins fortement de ne pas louper. La plupart d’entre elles seront notamment programmées en un même lieu (devinez où) lors d’un rendez-nous exceptionnel fin octobre 😉
• Look Back de Kiyotaka Oshiyama est une magnifique histoire d’amitié et d’abnégation artistique, adaptée du manga éponyme de Tatsuki Fujimoto (Chainsaw Man). Ce mélodrame singulier, résolument adressé aux adolescents et aux adultes, devrait passer inaperçu des médias et des publics malgré son esthétique et son scénario quasi-parfaits, en dépit de son animation magistrale et du renversement inattendu qui propulse soudainement le film très loin de la chronique adulescente banale. > sortie en salles uniquement les21 et 22 septembre (bureau des pleurs) > visionner la bande-annonce
• Maya, donne-moi un titre de Michel Gondry célèbre de nouveau le bricolage cinématographique, en l’occurrence l’animation DIY (faite maison, avec les moyens du bord) et démontre brillamment, une fois de plus, que ce n’est pas dans les super-productions luxueuses qu’il faut chercher la créativité débridée et l’essence profonde du cinéma image-par-image. > sortie en salles le 2 octobre > visionner la bande-annonce
• Avec Sauvages, second long métrage du réalisateur de Ma vie de Courgette Claude Barras, celui-ci prolonge son travail autour de la ciné-marionnette (stop-motion) émotive et s’attaque à la fable écologique sur le ton de la comédie familiale. Déforestation, anéantissement du vivant, épuisement des ressources naturelles, désastres collatéraux, tous les bienfaits glorieux des êtres humains (les véritables sauvages ?) y sont condensés pour la plus grande joie de tous les spectateurs, petits et grands. > sortie en salles le 16 octobre > visionner le teaser
• Angelo et la forêt mystérieuse d’Alexis Ducord et Winshluss présentent un récit mainstream, dans la grande lignée des comédies-doucement-horrifiques-américaines-opportunément-exploitées-pour-Halloween. Toutefois, on sera surpris par cette production française hybridée et marquée par l’humour caustique de Vincent Paronnaud (alias Winshluss), fer de lance de la BD punk made in France. > sortie en salles le 23 octobre > visionner la bande-annonce
• Flow est le second long métrage de Gints Zilbalodis. Fort du succès d’Ailleurs (réalisé quasiment seul en 2020), voilà le cinéaste letton et surdoué sur la rampe de lancement vers son orbite stratosphérique imminente, avec une œuvre contemplative, quasi-muette, palpitante, visuellement époustouflante et inspirée. Sans conteste le film d’animation-événement de 2024 ! > sortie en salles le 30 octobre > visionner la bande-annonce
• Bien qu’il ne bénéficie pas (encore) d’une distribution en salles, le documentaire de Brice Vincent consacré à l’écran d’épingles inventé par Alexandre Alexeieff (quoi, vous ignorez qui était ce génie ?!) et aux artistes qui continuent d’en explorer les potentialités artistiques, circulera ça et là, grâce notamment à l’AFCA. > Pourquoi l’écran d’épingles ?
D’ores et déjà, se profilent à l’horizon deux autres longs métrages attendus : • La plus précieuse des marchandises de Serge Hazanavicius (sortie : le 20 novembre) • Slocum et moi de Jean-François Laguionie (sortie : le 29 janvier 2025)
Du 7 au 13 septembre à Trouville-sur-Mer, se déroulera la 25e édition des “Rencontres France-Québec autour du court métrage”, autrement dit du Festival Off-Courts. Parmi les nombreux rendez-vous au programme, quelques films d’animation – français et québécois – en compétition, un atelier permanent et ouvert à tous les publics proposé par l’école Lanimea (“Le monde du cinéma d’animation”) et l’incontournable “jeudi normand” pour réseauter sans entraves avec une grande partie des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de la région.
On ambitionne de devenir le 3e pôle d’imagerie en France. Ce beau projet est porté par nos homologues de SudAnim qui ont bien compris – eux – que l’union fait la force et qu’en 2024 cela n’a plus beaucoup de sens de développer des filières distinctes quand tout est hybridé, qu’animation, jeux, vidéos, effets visuels numériques partagent quasiment les mêmes talents, les mêmes compétences et les mêmes enjeux.
A l’extrémité Ouest de la région, la 3e édition du Festival du court métrage britannique et normand se tiendra du 30 novembre au 3 décembre à Granville. Le dense et beau programme de cette manifestation fait une petite place à l’animation britannique – laquelle ne s’est jamais aussi mal portée – avec les films de Tessa Moult-Milewski (Curiosa), de Lilain T. Mehrel (Musica Quarantena), de Mai Vu (Spring Roll Dream), de John Stevenson et Aiesha Penwarden (Middle Watch).
En attendant le programme complet, veuillez noter sur vos tablettes ce petit événement qui viendra solder en beauté le mois de novembre 2023 marqué par la sortie du dernier long métrage du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, Le garçon et le héron, et son amusante sur-médiatisation. Après l’engouement, la surprise et le désemparement face à cette œuvre ultime aux intentions mystérieuses, le cinéma normand Le Café des Images (Hérouville Saint-Clair) – où s’expose depuis près de 28 ans la production animée haut-de-gamme, populaire et pointue – proposera, entre autres, la (re)découverte commentée de classiques miyazakiens (dont certains restent étrangement trop méconnus), une approche inédites des thématiques centrales (et néanmoins étrangement peu médiatisées) qui jalonnent l’œuvre du maître, un éclairage “pour “tout public” sur les séries TV mises en scène et/ou réalisées avant la création du Studio Ghibli.
Cette nuit complète, du crépuscule à l’aube, sera tout sauf un marathon pour binge watchers, qu’on se le dise !
Oui, vous ne rêvez pas ! Il aura fallu attendre 2023 pour assister au lancement de la première campagne de financement participative pour un film de fin d’études normand. Ce projet téméraire porté par Océane Thibault (Lanimea, Caudebec-lès-Elbeuf) marque peut-être le signe de quelque chose. D’un élan qui en inspirera d’autres ? D’une prochaine rubrique regroupant toutes les initiatives de ce type sur ce site (quand vous voulez les jeunes !) ? D’une farouche détermination emblématique de notre filière naissante, qui existera tôt ou tard, laborieusement mais sûrement, en dépit de… Ah non, c’est vrai faut pas le dire, sinon on va se faire gronder.
En préfiguration du lancement à titre expérimental, à la rentrée prochaine, du nouveau dispositif d’éducation à l’image “Maternelle au cinéma” dans le Calvados, Normandie Animation s’associe à la coordination départementale d’École & Cinéma pour organiser une rencontre d’échanges pour questionner la pertinence – dont beaucoup doutent encore – et l’efficience de ce nouvel outil de sensibilisation à l’expérience cinématographique dès 3 ans.
Coïncidence (?) le catalogue de films de “Maternelle au cinéma” est particulièrement riche en films d’animation, en grande partie de marionnettes.
Coïncidence (??) cette rencontre est opportunément organisée en marge de l’exposition “Les fables de Niki Lindroth von Bahr“, laquelle éclaire parallèlement les spécificités et accessibilité de l’animation stop-motion.
Coïncidence (???) cette opération se déroulera le mercredi 3 mai, de 14h à 16h dans l’auditorium de la Bibliothèque Alexis de Tocqueville à Caen.
Accès libre et principalement réservé aux enseignants et autres passeurs impliqués dans la médiation culturelle, l’éducation aux images et médias, aux exploitants de salles de cinéma.
Renseignement et inscription (gratuite) auprès de Pierre Gallo (Académie de Normandie) : pierre.gallo@ac-normandie.fr
A l’issue de la première Semaine Animai (mai 2022), plusieurs propositions ont été exprimées par les participants afin de favoriser le développement de la filière professionnelle de la création animée en Normandie.
C’est ainsi qu’une journée entièrement consacrée aux étudiants en cinéma s’est tenue le 7 septembre 2022 dans le cadre de la 23e édition du Festival Off-Courts.
C’est ainsi que différentes ressources sont désormais publiées sur ce site ou transmises aux futurs professionnels qui le demandent.
C’est ainsi que se tiendra le 13 janvier 2023 à Caen une première réunion de travail entre des producteurs normands (adhérents de Normandie Films) et des professionnels – et futurs professionnels – de l’animation pour lever les freins et les verrous qui empêchent les uns de travailler avec les autres.
Cette rencontre est d’ores et déjà complète !
Nous entendons renouveler cette initiative en faveur du développement et de la structuration de la filière régionale “cinéma/audiovisuel/numérique”, mission principale s’il en est de Normandie Animation.