Les ciné-marionnettes de Wes Anderson à Paris

S’il ne s’est pas fait que des amis dans la communauté des animateuristes anglais, le cinéaste américain, fétichiste de la maison de poupées, a néanmoins pondu deux des longs métrages d’animation en stop-motion les plus remarquables de ces 20 dernières années, le brillantissime Fantastic Mr Fox (2009) et le plus discutable L’île aux chiens (2018).
Sans oublier ses petites merveilles fédératrices et impérissables, Rushmore et Moonrise Kingdom, soit dit en passant…

Du 19 mars au 27 juillet, la Cinémathèque française a la bonne idée de lui consacrer une exposition rétrospective, présentant notamment quelques décors miniatures et un panel important des ciné-marionnettes, protagonistes des deux films d’animation précédemment cités.

Une étude sur la réalisation en animation

Réalisée auprès des membres de l’Union des Réalisatrices et Réalisateurs, cette étude dresse, avec le regard aguerri d’une majorité de répondants ayant 10 voire plus de 20 ans d’expérience dans la réalisation d’œuvres animées, un état des lieux des conditions concrètes d’exercice professionnel dans le monde merveilleux des petits Mickey.
Ses conclusions soulignent la nécessité de réajuster les méthodes de travail, pour améliorer notamment le rapport de confiance entre producteurs et réalisateurs.

Pour lire cette étude

La série courte d’animation ado-adulte : quels enjeux d’écriture ?

Cette table ronde croise les expériences de trois scénaristes (parfois aussi réalisateuristes) sur trois séries animées adressées aux publics ados-adultes (à savoir 15 ans et au-delà).
On y discute contraintes d’écriture (auto-censure parfois de là où on l’attend le moins), arches narratives (un continent immergé toujours si peu étudié/enseigné/compris par les pros eux-mêmes !), rapports entre créateurs, producteurs et diffuseurs, maturité des diffuseurs sur plateformes de streaming pour les sujets de société politiquement incorrects, “futilité” des bibles graphiques et littéraires (vraiment ?!), entre autres.


Les intervenant.e.s :
• Alexis Beaumont, scénariste et réalisateur Vermin (10 x 8 mn)
• Davy Mourier, créateur et scénariste de La Petite Mort (22 x 8 mn)
• Manon Tacconi, scénariste et réalisatrice de Garces (15 x 7 mn)

Adhésions 2025

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Pour bien commencer février

Enfants, ados, adultes et retraités pourront profiter ces prochains jours de trois rencontres autour de longs métrages d’animation qui proposent chacun à leur manière des pas de côté vis-à-vis de la production maintream de divertissements-avec-des-jolis-personnages-qui-bougent-dedans.

• Rendez-vous, le samedi 1er février à l’Omnia (Rouen) à 16h pour une projection de Hola Frida (hommage à l’artiste mexicaine Frida Khalo), en présence de son réalisateur André Kadi.

• Le jeudi 6 février au cinéma Grand Mercure d’Elbeuf à 18h, le réseau MaCaO 7e Art et l’ADRC organisent une projection spéciale de Mémoire d’un escargot, en présence de Marie-Pauline Mollaret, critique et programmatrice de festival de cinéma d’animation. Le long métrage du génial Adam Elliot démontre à nouveau (après Mary & Max en 2009) que les ciné-marionnettes sont aussi un puissant vecteur d’émotions pour les publics adultes.

• Le samedi 8 février à 16h à l’Omnia (Rouen), projection du long métrage tchèque La vie, en gros, en présence de Mickaël Ollivier, auteur du livre éponyme dont le film de Kristina Dufková est la seconde adaptation à l’écran, la première pour le cinéma.

Il n’est pas interdit non plus d’aller découvrir, en famille et dans les bonnes salles de cinéma normandes : • depuis le 29 janvier, le dernier long métrage de Jean-François Laguionie, Slocum et moi ! Souvenirs autobiographiques, rêve inatteignable, nostalgie d’un monde révolu et du bonheur à la clé.
Totto-chan, la petite fille à la fenêtre de Shinnosuke Yakuwa, splendide et émouvant long métrage japonais adaptant l’autobiographie (littérature jeunesse) de l’inénarrable Tetsuko Kuroyanagi.
Sorti le 1er janvier, le film est toujours à l’affiche par-ci, par là. Ne le manquez pas !

On PIAFF d’impatience

La prochaine et imminente édition du Festival international du film d’animation de Paris (PIAFF) se déroulera du 16 au 19 janvier au Studio des Ursulines (salle de cinéma “art et essai” du 5e arrondissement). Lentement mais sûrement, cette manifestation impose une programmation exemplaire et exigeante : 10 séances de compétition autour du courts-métrages d’animation, des films de genre, de l’animation expérimentale, des documentaires, des clips, toutes techniques confondues (IAG incluses).
Parmi les temps forts de cette édition, la rencontre avec le réalisateur Boris Labbé et son compositeur Lucas Fagin autour de leur œuvre Glass House, présentée parallèlement en version longue (40 minutes).

Les données de l’équation

Parents, futurs étudiants, étudiants en plein questionnement, cette captation extraite des dernières “Rencontres Animation Formation” est pour vous !
Rappel : les 34 écoles (sur 120 recensées en France) qui font partie du RECA (Réseau de écoles d’animation), les 3/4 forment à la 3D (donc alimentent les secteurs des VFX et jeux vidéos, entre autres).

Bingo !

On l’a bien entendu à Angoulême récemment, le militantisme franc-du-collier du collectif “Les Intervalles” portent ses fruits et fait clairement bouger les lignes. Synthétisées et publiées avec des moyens dérisoires, beaucoup d’huile de coude et une passion indiscutable, leurs remontées de terrain, de plus en plus massives et documentées, sont autant de pavés dans la marre des Bisounours.
Le dernier en date résume en creux les enjeux présents et à venir de l’ensemble des secteurs de l’imagerie et du marché en pleine mutation de la fabrication de contenus animés. Nul doute qu’il aidera un tant soit peu à optimiser une filière d’excellence qui aspire à l’être – excellente – en tous points.

Et pour reprendre espoir (si besoin était), vous pouvez aussi écouter l’instructive discussion sur la chaîne SoftPower “Comment sauver l’animation française“. On y entend des pistes de réflexion et d’engagement très inspirantes.