Comment s’est porté le marché de l’animation en 2019 ?

Pas mal, merci !

A défaut de Rencontres Animation Formation à Angoulême cette année, la traditionnelle séance de livraison officielle des chiffres du marché de l’animation s’est déroulée en ligne, ce 9 décembre 2020.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des diaporamas présentés, ici (PDF).
Ou plus directement :
Le marché de l’animation (CNC / Anim’France)
Chiffres de l’emploi (Audiens / Anim’France)
L’emploi dans la production de films d’animation

Pour résumer à gros traits, on pourra retenir :
une continuelle montée en gamme de l’animation française (grâce notamment à sa maîtrise des technologies numériques et à son innovation dans ce domaine), qualité reconnue et plébiscitée internationalement.

• La forte augmentation de la présence des films d’animation en salles : les films animés français et européens ont dépassé le nombre de films animés US en salle.
La tranche des publics adultes demandeurs de films animés d’auteur/adultes ne cessent de croître.

Le marché de l’animation adulte – dont la demande ne cesse d’augmenter – reste à conquérir par la France“.
 J’ai perdu mon corps n’a pas fini de produire ses effets d’entraînement, comme Kirikou après 1999.

L’animation française : premier registre cinéma/audiovisuel à l’exportation (devant le documentaire et la fiction en vue continue) !
On le souligne parce que ce n’est pas encore clair pour tout le monde.
Le court métrage d’animation n’est pas en reste. Cf. précédents rapports d’Unifrance.

La demande croissante des plate-formes étrangères d’animation française (jeunesse et adulte) est aussi en forte augmentation.

• Sur les 16 000 heures de programmes animés diffusés en France, 60% sont françaises.

• La dynamique positive de l’emploi se poursuit.

N’en jetez plus !

 

 

 

Les aides territoriales à l’animation, en perspective

Vous le savez maintenant, la raison d’être de Normandie Animation est le développement et la structuration de la filière culturelle et économique de la création animée dans notre région.
Cette mission progresse, lentement mais sûrement, à la faveur de voyants conjoncturelles nationaux et internationaux au vert fluo clignotant.

Pour comprendre les objectifs que nous visons – objectifs indiscutablement à notre portée – il est important de se représenter a minima le contexte national.
La carte ci-dessous a été établie à partir des données fournies très récemment par l’agence régionale du cinéma et de l’audiovisuelle, Normandie Images.
Ces informations statistiques y ont été mises en perspective avec les données nationales annuellement publiées par l’agence Ciclic.
[Cliquez sur la carte pour l’agrandir]

En complément de cette carte, on peut lire le classement détaillé des aides territoriales à l’animation en 2019.
[Cliquez sur la carte pour l’agrandir]

 

 

Le secteur de la création animée en temps de COVID

Le secteur de la production animée – cinématographique, audiovisuelle et interactive – est relativement peu impacté par la crise sanitaire actuelle et ses périodes alternées de confinement-reconfinement. S’il se trouve évidemment des professionnel/les (principalement sous statut indépendant) qui tirent la langue et des conditions de travail dégradées par les contraintes de protection et de distanciation, la crise COVID révèle que les caractéristiques propres à la production animée confèrent à cette dernière une capacité singulière de résistance, voire de résilience, aux bouleversements qui la touchent.

Pour s’en convaincre, on pourra lire d’abord le dernier édito publié par le Syndicat des Producteurs de Films d’Animation, récemment rebaptisé (en juin dernier), Anim’France 😉
Un édito qui fait néanmoins le constat de plusieurs points noirs (taxation improbable des plateformes de diffusion en faveur de la production locale, suppression de France 4, …) sur l’horizon à court et moyen terme de la production nationale de contenus linéaires, c’est-à-dire hors contenus ludo-interactifs et effets spéciaux. Car si l’on intègre ses deux derniers secteurs d’activités comme parties prenantes de la création animée, le constat s’embellit sensiblement.

Parmi les raisons de cette adaptabilité du secteur de la création animée face à la crise, on peut invoquer schématiquement les arguments suivants :

Des processus de fabrication quasi-intégralement informatisés et fortement dématérialisés
Que ce soit dans le contexte industriel (studios) ou dans celui, “artisanal”, des indépendants, la fabrication de contenus animés est presque intégralement digitalisées : numérisation (vectorisation ou scan) des dessins et des modèles virtuels (personnages et décors) en 2D et en 3D, systématisation des échanges de fichiers par Internet, télétravail optimisé (y compris dans la gestion de production), etc.

L’animation en volume (stop motion) n’échappe pas à cette digitalisation. Bien que cette approche technique reste basée sur la prise de vue d’éléments palpables sur un plateau de tournage, la captation et le traitement de l’animation y sont dépendants d’outils numériques (matériels et applications). On l’a vu notamment lors des séances “works in progress” d’Annecy 2020, les tournages en cours des films d’Alain Ughetto ou de Signe Baumane, par exemple, ont été affectés par les périodes de confinement mais ont rapidement su compenser une grande partie des contraintes imposées par la pandémie sur les équipes de travail.

Une évolution de la demande de contenus animés
Elle est corolaire des changements des modes de consommation des contenus narratifs et/ou ludo-pédagogiques, linéaires et/ou interactifs : à la demande, à tout heure de la journée, sur n’importe quel support connecté, trans-médiatique (offre et demande déclinée sur différents médias et supports).
Parallèlement, on le sait, les amateurs de spectacle cinématographique collectif reviendront en masse dans les salles de cinéma hors période de restriction. L’entre-deux confinements, en septembre-octobre dernier, nous a fourni d’irréfutables preuves de l’attachement des publics, jeunes et adultes, aux films d’animation – familiaux ou artistiquement audacieux – projetés en salle de cinéma.

Dans les différents registres de la création animée, la demande de contenus va continuer d’augmenter, pour les jeunes publics mais aussi et surtout pour les publics adultes !
En témoignent l’augmentation simultanée des productions orientées spécifiquement vers les publics mûrs et de la proportion croissante de spectateurs adultes (non-accompagnés d’enfants) dans les salles de cinéma.
Les différentes statistiques publiées chaque année par le CNC l’attestent. Les chiffres de 2019 seront d’ailleurs annoncés ce 9 décembre  sur la chaîne YouTube du Pôle Magelis d’Angoulême entre 15h et 16h.

L’accentuation de l’exode urbain et la généralisation du télétravail
Plusieurs adhérents de Normandie Animation – partiellement ou totalement indépendants de l’industrie audiovisuelle et installés de longue date au fin fond de la campagne normande – l’ont confirmé lors de notre dernière AG en septembre : les dernières réticences au télétravail de la part de leurs commanditaires (parisiens ou étrangers) sont tombées, sans impact sur la productivité et sur la qualité des prestations pour celles et ceux qui en avaient déjà l’habitude.
Cette évolution générale des rapports laboro-sociaux va accentuer un peu plus le phénomène d’exode urbain, étayé par la lame de fond des changements climatiques et de leurs conséquences sur les conditions de vie en milieu sur-pollué.
A la modeste échelle du réseau normand des professionnel/les de la création animée, ce phénomène était déjà manifeste bien avant la crise COVID. La quasi-totalité de nos nouveaux adhérents en 2020 témoignent concrètement de la réalité de cet exode urbain vers la région normande : proche de la région parisienne, modérément urbanisée, aux géographies naturelles variées et relativement préservées, entre mer et verdure. N’en jetez plus !

Autrement dit, la filière normande de la création animée (cinéma, audiovisuel, effets spéciaux, ludo-interactivité) est un levier puissant d’attractivité territoriale, une opportunité à saisir pour le dynamisme socio-économique de notre région.
A bon entendeur.

Panorama Ciclic 2020

Vous exercez en Normandie et vous souhaitez solliciter des aides publiques pour développer et/ou produire un projet d’animation (court, long, série, interactif).
Vous savez déjà, ou vous saurez très vite, que peu d’options locales s’offrent à vous.
Grosso modo :
1) Vous pouvez candidater auprès des collectivités territoriales de la plupart des autres régions de France et, de fait, émigrer – provisoirement ou définitivement – pour espérer vivre de votre passion.
D’autres, et pas qu’un peu, l’ont fait avant vous et ils n’en sont pas morts.
2) Vous pouvez faire montre d’un peu plus de courage (ou d’inconscience, c’est selon) et contribuer avec nous à ce que la Normandie redevienne un jour prochain, la terre de fabrication de belles images qu’elle était, il y a encore peu de temps, depuis au moins un bon millénaire.
3) Vous pouvez renoncer à quémander quoi que ce soit et rester dans votre coin à ronchonner que “l’animation est certes un sacerdoce mais faut bien bouffer.”

Quoi qu’il en soit, vous avez tout intérêt à vous informer des mécanismes publics à l’œuvre un-peu-partout-sauf-chez-nous, pour favoriser le développement de filières solides de création de contenus audio-visuels animés – lesquelles garantissent aux territoires qui les font naître et grandir d’importants retours sur investissements, y compris en terme d’image de marque internationale.
Aussi, vous ne regretterez pas d’avoir jeté un œil sur tout ou partie du “Panorama des interventions territoriales” que publie Ciclic pour saluer l’arrivée de l’inoubliable printemps 2020.

Voici la prose officielle :

Chaque année, Ciclic, agence régionale du cinéma et de l’audiovisuel de Centre-Val de Loire, diffuse son Panorama des interventions territoriales 2020. Celui-ci recense et analyse les soutiens mis en place par les collectivités françaises (régions, départements, villes) en faveur du cinéma et de l’audiovisuel, en partenariat avec le CNC.

Pensé comme un véritable outil de recherche et d’observation du secteur du cinéma et de l’audiovisuel, cet outil offre de nouvelles fonctions ajustées aux pratiques des usagers de cette publication, qu’ils soient professionnels, responsables ou gestionnaires de fonds de soutien ou encore observateurs de ce secteur d’activité.

Retrouvez dans ce Panorama :

En bonus, voilà ce que ça donne quand on synthétise le tout sous forme de classement des aides territoriales et qu’on y met en exergue notre belle région, pourtant si idéalement située pour favoriser le développement d’une filière, par ailleurs fortement “numérisée”, garante de retombées économiques, d’employabilité durable et d’attractivité territoriale.
> tableaux 2018 et 2019 des aides territoriales à l’animation

 

 

 

Le marché de l’animation en 2018

Comme chaque année, le CNC publie son bilan du marché français de l’animation, à l’occasion des Festival et Marché Internationaux du Film d’Animation d’Annecy.
Comme chaque année, que l’on s’intéresse, de près ou de loin, au poids socio-économique que représente la création audiovisuelle animée en France, il est fortement recommandé d’y jeter un œil averti pour comprendre les tenants et aboutissants d’une industrie culturelle florissante et toujours plus prometteuse.
Quel que soit votre enthousiasme à produire ce relatif effort, vous pouvez consulter au choix les grandes lignes du bilan illustrées de graphiques et de jolies couleurs ou vous taper tout ou partie des 130 pages du bilan complet.

Les “grandes lignes” du marché de l’animation en 2019 :
• Une production dynamique (volumes de production, principaux producteurs, financements, …)
Impact positif des crédits d’impôt (relocalisation des activités, des dépenses, des emplois)
• Un secteur riche d’emplois (forte et durable augmentation, secteur majoritairement “jeune et masculin”, féminisation du personnel permanent)
• Les films d’animation en salles (entrées, parts de marché, publics)
• Un secteur qui rayonne à l’international (exportations et succès d’audience)
Large place de l’animation française à la télévision (état et évolution de l’offre, audiences)
• Une présence renforcée dans la vidéo “délinéaire” (“télévision de rattrapage”, VOD, …)

Synthèse du bilan globale :
7 longs métrages français d’animation produits en 2018
Plus haut niveau de la décennie pour les films d’animation français recommandés “art & essai”
Fréquentation en hausse pour les films d’animation français
• Production d’animation audiovisuelle (tv) en léger recul
• Une relocalisation record des dépenses en France
Croissance persistante de l’offre télévisuelle majoritairement française
Programmes “jeunesse” : genre sur-consommé en tv de rattrapage
• Près de 35 000 épisodes de programmes jeunesse disponibles en VOD
Exportation audiovisuelle dopée par les ventes
Près de 1 000 emplois supplémentaires par rapport à 2017

 

 

Le marché de l’animation en France – bilan 2017

Chaque année depuis 2009, en novembre à Angoulême, ont lieu simultanément les Rencontres Animation Formation (RAF) et les Rencontres Animation Développement Innovation (RADI).
La synthèse de ces rendez-vous interprofessionnels est ensuite publiée, pour le plus grand bonheur des amateurs de chiffres-clés et de slides d’auto-satisfaction.
Et il y a vraiment de quoi se satisfaire et s’auto-congratuler au regard d’une situation économique plus qu’enviable pour le marché français de l’animation.
Contexte de plein-emploi sur beaucoup de postes de la chaîne de production industrielle d’images animées, augmentation spectaculaire de l’exportation des contenus produits, renommée internationale accrue de la créativité made in France, diversification des publics, etc.

A parcourir notamment, en fonction de vos centres d’intérêt :
• la synthèse 2018 des RAF/RADI (page d’accès aux différents documents ci-dessous)
• le Marché de l’animation en 2017 (bilan annuel du CNC)
• les chiffres-clés de l’animation en 2017 (CNC)
• rapport “Évolution de l’emploi entre 2004 et 2017 dans le secteur de la production de films d’animation et d’effets visuels” (Audiens)
• rapport “La production de films d’animation et d’effet visuels en 2017” (Audiens)
• Les chiffres du secteur de l’animation en matière de formation professionnelle (AFDAS)

 

 

Les besoins en compétences de la filière industrielle française du cinéma d’animation

Une étude récemment publiée par l’Observatoire des Métiers de l’Audiovisuel (CPNEF/AFDAS) permet de connaître et de comprendre les besoins en compétences de la filière – principalement industrielle – du film d’animation en France. Cette nouvelle accumulation de chiffres et de diagrammes est toutefois passionnante car éclairante aussi bien pour les professionnels (de la production à la formation) que pour les jeunes qui se prédestinent aux métiers de la création animée.

On le sait, le secteur de l’animation en France a atteint un stade critique, au point que la plupart des studios peinent à recruter sur des postes spécifiques faute de candidats expérimentés, et pas seulement en matière de maîtrise technique (cf. schémas ci-dessous).
Une situation peu ou pas prise en compte par les pouvoirs publics (en témoignent les récentes orientations envisagées de la réforme de l’audiovisuel).
La présente étude, accessible ci-dessous dans sa version complète ou synthétisée, est accompagnée de fiches-emplois détaillant la nature des métiers de l’animation, les compétences et les cursus de formation qu’ils requièrent. A toutes fins utiles…

Sous peine de voir se tarir une source d’énergies et de synergies puissante et durable, la filière tout entière se trouve face à quatre enjeux majeurs :
anticiper les évolutions du secteur et développer l’accès à la formation continue,
renforcer le caractère professionnalisant des offres de formations initiales et faciliter l’insertion professionnelle,
développer le vivier de professionnels du film d’animation (lequel, répétons-le, outrepasse largement le registre cinématographique !)
– et favoriser la pluridisciplinarité et les mobilités professionnelles.

> L’étude intégrale
> Sa synthèse
> Les fiches-emplois

 

 

 

Deux études sur l’emploi dans l’audiovisuel…

portrait_statistique2017

La première concerne le tissu des professionnels de l’audiovisuel en France (toutes tailles confondues) actifs en 2017 sur les quatre champs suivants :
– “production audiovisuelle et cinéma”,
– “prestation technique image et son”,
– “radiodiffusion”,
– “télédiffusion”.
On y observera notamment (en pages 8 et 9) la position de “leadership” de la région normande. 😉
Il reste encore beaucoup de travail à Normandie Animation dans son œuvre de valorisation de notre filière “poly-compétente”…

> Pour consulter/télécharger cette étude

 

emploi_effets_visuels2017La seconde nous concerne tout autant.
Là aussi, il est intéressant de constater que la plupart d’entre nous, professionnels actifs et expérimentés depuis plus de 15 ans pour une bonne majorité, passe sous les radars (cf. page 5).
Que doit-on en déduire ?

> Pour consulter/télécharger cette étude

 

 

 

 

Guide de l’accompagnement – Écriture, développement, réalisation et post-production

guide_CNC2018

 

Le CNC vient de publier un guide destiné à accompagner les auteurs au cours des phases d’écriture, de développement, de réalisation et de post-production.
Il comprend 7 rubriques : les résidences d’écriture et ateliers, les résidences de réalisation, montage et post-production, les résidences de compositeurs, les collectifs d’auteurs, les structures d’accompagnement et ateliers, les bureaux d’accueil des professionnels de l’audiovisuel et des maisons des auteurs.
Les informations compilées dans ce guide ne sont pas exhaustives mais offrent aux auteurs les clés de compréhension des activités de chaque structure.

Ça, c’est la présentation de l’AFCA, qui oublie que la majorité des informations présentées dans ce document est totalement inconnue au-delà de la microsphère des initiés. A défaut d’exhaustivité, vous y trouverez néanmoins un recensement déjà bien représentatif des offres existantes.

On peut d’ores et déjà y ajouter la très récente “Résidence de Printemps” de la NEF Animation qui a vocation à s’ouvrir également aux nouvelles formes d’écritures pour l’animation : documentaire animé, séries TV, transmédia, installations, réalité virtuelle, vidéo- mapping…

Deux constats en passant :
• seul le CECI (Moulin d’Andé) est identifié en Normandie, comme lieu de résidence d’écriture.
• Aucun “Bureaux d’accueil des professionnels de l’audiovisuel et maisons des auteurs” n’est identifié dans notre région, comme dans la plupart des autres régions d’ailleurs.
Vous savez ce qu’il nous reste à faire…

 

Pour télécharger ce guide

 

 

 

 

Rencontres Animation Formation 2017

synthese_rencontres_animation_formation2017

Pourquoi soutenir les filières régionales de la création animée ?
Pourquoi devient-il urgent de multiplier les pôles de formations – sérieuses – aux métiers de la création animée en régions ?
Peut-on penser un modèle de formation professionnelle solidaire, accessible à tous les publics ?
Pourquoi les professionnels du secteur de l’animation de dessins animés peinent-ils à recruter ?
Pourquoi la création animée est-elle à la pointe de l’innovation en matière d’imagerie digitale ?

Toutes les réponses à ces questions, et bien d’autres encore, se trouvent dans la synthèse de l’édition 2017 des Rencontres Animation Formation qui se sont tenues à Angoulême, les 16 et 17 novembre derniers.