Césars 2021 : bonne pioche !

Toutes nos félicitations aux votants de l’Académie des arts et techniques du cinéma qui ont su récompenser le court-métrage d’Agnès Patron L’heure de l’ours (de loin le meilleur parmi les nominés) et Josep d’Aurel (de loin le moins conventionnel de la short list finale).

On espère vous retrouver dans les salles de cinéma, à la Saint Glinglin, pour les apprécier ensemble et se satisfaire de la montée en puissance d’un cinéma d’animation français adulte, qui ose s’aventurer, avec une créativité artistique que le monde nous envie, sur des terrains sensibles où l’enfant à toute sa place.

 

 

 

A bons entendeurs

Ok, ce sont Les Échos.
Certes, ce ne sont que des prévisions supputatives, bien qu’étayées par des faits concrets.
Effectivement, les plateformes de streaming (séries et autres contenus en ligne à la demande) constituent une menace sérieuse pour le tissu des salles de cinéma (quoi que).
Mais quel autre secteur de l’industrie culturelle peut se targuer de perspectives aussi favorables ?

Trois prix pour l’animation indépendante innovante à Sundance

Derrière ces trois récompenses, trois fortes tendances du film d’animation contemporain se confirment :
• l’animation avant-gardiste explose les canons esthétiques habituels,
• le documentaire d’animation, registre hybride par excellence, se normalise au-delà de la production indépendante alternative,
• la maturité croissante de l’animation pour adultes s’impose comme le médium idéal pour traiter le réel le plus indicible.

Prix Adobe de l’innovation
Cryptozoo
de Dash Shaw

Grand prix du jury “Documentaire international”
Flee
de Jonas Poher Rasmussen

Prix du jury “Court métrage”
Souvenir Souvenir
de Bastien Dubois

 

 

 

Le “choc de modernisation de l’appareil de production” du CNC, parfaitement calibré pour la création animée

Les Rencontres Animation Développement Innovation 2020 (tenues en différé le 3 février 2021) ont offert à la filière normande de la création animée (animation, VFX, contenus numériques) un argumentaire de poids – parce qu’il vient “d’en haut” – en faveur de sa structuration et de son développement.

Chiffres mirobolants du marché de l’animation à l’international, bien-portance insolente de ses unités de production intégralement numérisées, adaptabilité, agilité et résilience exemplaires des studios de fabrication face à la crise sanitaire actuelle, omniprésence – voire prédominance – de l’animation dans toutes les formes de création audiovisuelle et/ou interactive…
N’en jetez plus, c’est trop ! Nous n’en demandions pas tant !

Extraits de la page dédiée du site du CNC : “[…] La France se distingue par l’excellence de ses studios de fabrication numérique, dans les domaines des effets visuels numériques, de l’animation et du jeu vidéo. Les atouts sont nombreux : des talents réputés, des écoles de premier plan, une maîtrise technique et un tissu industriel qui se consolide. Face à la montée en expertise des pays qui produisent à bas coût, il est aujourd’hui indispensable d’accélérer le développement d’outils et de compétences qui dépassent l’état de l’art afin de maintenir et renforcer cet avantage compétitif au niveau mondial.
Ces deux thématiques [“Studio de tournage de demain” et “Excellence de la production numérique“, ndr] sont traversées par le défi de l’écoresponsabilité, de plus en plus directement corrélé aux enjeux de compétitivité, et une attention très forte sera portée aux projets qui concourent à réduire l’impact environnemental des productions.”

• Plus de détails sur le “choc de modernisation de l’appareil de production” (page web)
Descriptif complet du dispositif (PDF)
• L’interview vidéo de Pauline Augrain, directrice adjointe du numérique au CNC, est visible sur la chaîne YouToob des RADI/RAF et sur la page dédiée du site du CNC.

 

En-tête : entretien entre Stéphane Singier (RADI) et Pauline Augrain, directrice adjoint du numérique au CNC, diffusé le mercredi 3/02/2021, dans le cadre des Rencontres (décalées et distancielles) Animation Développement Innovation 2020.

 

L’écologie des images

La 16ème édition du festival Hors Pistes, organisé par le Centre Pompidou, a donné carte blanche à la revue Blink Blank pour la programmation de 6 films d’animation sur la thématique « L’écologie des images », en écho au sommaire du deuxième numéro de la revue.
Ce rendez-vous annuel, qui s’intéresse aux grands sujets d’actualités et leurs échos dans l’art contemporain, se tiendra entièrement en ligne du 1er au 14 février 2021.

Les six séances prévues sont gratuites dans la limite des places disponibles, accessibles sur la plateforme La Vingt-Cinquième Heure. Elles seront suivies d’une rencontre virtuelle avec les réalisatrices et réalisateurs des courts métrages programmés.
• le 3 février à 19h :Planet ∑ de Momoko Seto
• le 5 février à 19h : My Generation de Ludovic Houplain
• le 7 février à 19h : Empty Places de Geoffroy de Crécy
• le 8 février à 19h : Hybrids de Florian Brauch, Matthieu Pujol, Kim Tailhades, Yohan Thireau et Romain Thirion
• le 10 février à 19h : La Vache qui voulait être un hamburger de Bill Plympton
• le 12 février à 19h : Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton

 

RADI – RAF 2020 en ligne les 3 et 4 février 2021

Tout est chamboulé, ma bonne dame !
L’édition 2020 des Rencontres Animation Développement Innovation (RADI) et Rencontres Animation Formation (RAF) prévue en novembre dernier n’a pas pu avoir lieu, comme chaque année à Angoulême, en présentiel. Enregistrées la semaine dernière, les différentes interventions prévues seront diffusées les mercredi 3 et jeudi 4 février prochains en ligne.
Voilà une belle occasion donnée à celles et ceux qui n’y ont jamais assisté de découvrir la teneur de ces événements devenus incontournables pour mesurer le dynamisme bouillonnant d’un secteur d’activités toujours plus transversal.

D’ici, en Normandie, on observera avec une attention particulière la messe de Sébastien Deguy, vice-président 3D & Immersive d’Adobe, sur le développement de technologies de création pour l’animation (“Sommes-nous à l’aube d’une disruption des techniques d’animation ?”), les échanges autour des logiciels Open Source et des innovations technologiques (Pocket Studio, entre autres), les sessions consacrer à la formation à l’animation de volumes (stop motion).

Rappel : l’inscription est obligatoire pour pouvoir y assister : www.rencontres-animation-formation.org/inscription

Le programme détaillé des deux journées de RADI/RAF

Les replays (vidéos) des RADI/RAF 2020

 

 

 

 

 

Présentation vidéo de Lanimea

Il n’existe toujours qu’une seule école de cinéma en Normandie, laquelle a le bon goût d’être une école de formation aux métiers de l’animation.
Ouverte depuis 2019, Laniméa entrera dans ses locaux définitifs dans le courant de l’année 2021.
Cette transition constituera aussi l’émergence d’un véritable pôle de l’image animée à Caudebec-lès-Elbeuf.
Et Normandie Animation accompagnera autant que possible le développement de ce bel outil d’attractivité pour la région normande. Cela va de soi.

Un agrégateur de talent en animation !

Bentow se présente comme le “premier accélérateur de talents en animation”.

– “Accélérer ? Mais pourquoi ?”
– “Et bien, voyez-vous, parce que la montée en gamme de l’animation française stimule et augmente l’appétit des plateformes de streaming pour les contenus animés made in France de toutes sortes. Ces plateformes se voyant très prochainement forcées de contribuer au financement de ces contenus (conséquence de la transposition de la directive SMA), l’offre globale actuelle pourrait très vite se trouver dépasser et alors perdre les importantes parts du marché mondial qui lui semblent presque déjà acquises.”

Parallèlement, la chaîne YouTube de l’Anima Show propose des interviews de professionnel/les de l’industrie française de la série animée, entretiens filmés qui devraient particulièrement intéresser les étudiant(e)s et futur(e)s entrant(e)s sur le marché de l’animation qui s’interrogeraient encore sur la pertinence de leur orientation.

Le dernier épisode publié sur cette chaîne est consacré à la société Miam ! et à l’animation 3D temps réel (technologie en passe de révolutionner toute la chaîne de production industrielle de du cinéma et de l’audiovisuel, rien de moins) :

 

 

 

Le court métrage d’animation français aux Oscars

La forte montée en gamme de l’animation française se traduit notamment par une représentation toujours marquée dans les grands rendez-vous internationaux.
S’il y a avait 23 courts métrages d’animation français pré-sélectionnés aux Oscars en 2020, ils sont encore 18 cette année, sur 96 films au total, à concourir pour atteindre la liste réduite finale, dans laquelle on a pris l’habitude de retrouver une ou deux productions ou coproductions hexagonales.
Oui, on l’ignore souvent, le court métrage d’animation participe lui-aussi du rayonnement planétaire de toute production audiovisuelle. Quand il se passe de dialogues – ce qui est fréquent en animation, même pour les enfants – ce format de films devient universellement très prisé.

Dans un récent communiqué d’UniFrance (organisme public déjà ci-dessous), communiqué qui reprend des informations du site new-yorkais Cartoon Brew et la liste de ces 18 films français en lice, on remarque notamment, bien sûr, qu’aucune œuvre n’est liée à la Normandie (ça ne va pas durer) et que plusieurs films d’étudiant(e)s rivalisent avec les productions professionnelles.

 

 

 

 

 

Comment s’est portée le marché de l’animation en 2020 ?

Pas mal non plus, si l’on en juge à la lecture de la lettre d’information “Actualité de l’animation française à l’international n°2 – Hiver 2020” publiée récemment par UniFrance, organisme public chargé de la promotion du cinéma français dans le monde.

En voici un court extrait, sélectionné presque au hasard  : “Autre bonne nouvelle, la publication par UniFrance du “Bilan des films français à l’international en 2019” rappelle, certes à contre-temps, que l’animation française a enregistré une très bonne performance l’an dernier. […]  Côté courts-métrages, l’animation a ravi la première place à la fiction en part de chiffre d’affaires, tout en conservant son leadership en volume de ventes ; elle est aussi au cœur des nouvelles écritures et représentait 80% du chiffre d’affaires annuel de la Réalité Virtuelle cette année-là.”