Le centre national de la marionnette, Le Sablier, organise les 29 et 30 novembre sur son site de Dives-sur-Mer (Le Beffroi) des ateliers de découverte de l’animation de volumes (stop-motion) supervisés par Laura Fedida. Marionnettiste et vidéaste, celle-ci propose la création de tout petits films marionnettiques à partir de ce qui peuple nos paysages intimes. En deux jours, vous fabriquerez des ciels de poche, des paysages sensibles faits de coton, d’argile, de papier ou d’autres matériaux. Chacun·e imaginera son story-board, inventera un décor, un mouvement, une courte voix off poétique.
Pas besoin de connaissance préalable : venez avec votre curiosité, vos mains, un smartphone si vous en avez un, et l’envie d’essayer.
A écouter très attentivement, intégralement, en prenant des notes et en ré-écoutant à nouveau s’il le faut, pour bien comprendre les mécanismes à l’œuvre, où se situent les obstacles et comment s’y préparer pour espérer les surmonter, un tant soit peu … quand c’est possible.
Pierre Breton nous a quittés trop tôt la semaine dernière. Normandie Animation – dont il était l’un des adhérents les plus assidus – adresse à ses proches ses plus sincères condoléances !
Pierre était l’unique concept artist d’animation à exercer à titre professionnel en Normandie. Il avait travaillé pour des studios prestigieux, dont Pixar. Merveilleux coloriste, féru de fantastique médiéval, il était aussi un brillant illustrateur, récompensé récemment par le Prix Landerneau pour l’album jeunesse “Le Prince et le Grand Chêne”, écrit par Bernard Villiot (2024, éd. Gautier-Languereau). Une bonne partie de ses travaux est visible sur son compte Instagram.
A cheval entre les département de Seine maritime et de la Somme, le Festival des villes sœurs prend de l’ampleur pour se déployer du 13 au 18 octobre avec une programmation riche et tout public mélangeant expositions, masterclasses, invités prestigieux et projections de films, dont plusieurs avant-premières.
Les adhérents et sympathisants de Normandie Animation se retrouveront le samedi 18 octobre à 18h à la Médiathèque de Mers-les-Bains.
Comme chaque année, le réseau Normandie Animation sera présent pendant la 26e édition du festival Off-Courts à Trouville-sur-Mer (14). Venez nous rencontrer – les 6 et 7 septembre, au Village Off, de 11h à 18h – pour découvrir notamment les étapes de création et quelques secrets de fabrication du court métrage Luis (image d’en-tête) en présence de sa réalisatrice Alix Fizet. Luis est soutenu par le fonds de soutien régional au développement de projets d’animation) .
Un espace dédié permettra par ailleurs le visionnage des films des étudiants normands en animation et la consultation de l’annuaire des professionnels normands de la création animée.
Mais le plus préoccupant se situe sans conteste sur le volet qui bouleverse radicalement le paysage industriel de l’animation, la pénétration au pas de charge de l’IA générative dans les pipelines de production, technologie déjà suffisamment avancée pour rendre superflue une part croissante de la masse salariale des unités de fabrication. Les premiers touchés étant les plus jeunes, à savoir les profils junior, les néo-diplômés, les étudiants tout juste entrés en écoles spécialisées, dont le nombre continue de croître en dépit du tassement drastique de l’offre d’emplois. Cherchez l’erreur. Si la programmation du festival le plus important dans son domaine est toujours de très haut niveau, si son ouverture aux autres secteurs de l’imagerie (VFX, jeu vidéo, immersivité) reflète parfaitement l’évolution inéluctable vers la “transdisciplinarité convergente” en marche, on surveillera tout particulièrement l’ampleur de la manifestation, inédite à Annecy depuis que le festival existe, organisée à l’appel d’une coalition internationale de syndicats et groupes représentatifs le jeudi 12 juin à 14h (Pâquier, face à l’espace Bonlieu). La mobilisation pourrait bien migrer vers les salons feutrés de l’Impérial Palace où se tiendra une heure plus tard la table ronde “L’avenir des studios d’animation : Réinvention et résilience dans un secteur en mutation“.
Enfin, on saluera par avance les prises de paroles de l’immense Joanna Quinn (invitée d’honneur), rare personnalité du monde de l’animation à s’engager publiquement en faveur des populations de Gaza.
Bon Annecy 2025 quand même ! (On croise les doigts pour toi, Momoko !)
Toujours plus présent mais toujours relégué au second plan… La déconsidération du cinéma d’animation dans le contexte du Festival de Cannes n’est plus une surprise mais elle est de plus en plus incohérente, et de plus en plus médiatisée au-delà des canaux spécialisés. Un exemple avec cet article circonstancié du site Écran Noir.
On citera ici, histoire de prendre date, les longs métrages qui feront bientôt l’événement (bardés des prix qu’ils récolteront ou pas à Annecy) et que vous aurez l’occasion de découvrir en salles normandes – peut-être même avec leur réalisateur ou réalisatrice) – dans les mois à venir, en octobre en particulier : • La mort n’existe pas de Félix Dufour-Lapérière • Planètes de Momoko Seto • Amélie ou la mécanique des tubes de Maïlys Vallade et Liane-cho Han • Arco de Ugo Bienvenu et Marcel • Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet.
Côté courts métrages, il n’est pas du tout exclu qu’une palme échoue entre les mains surdouées d’Agrès Patron (Un fugue) ou de Sandra Desmazière (Comme un fleuve). Côté plage, le classique – et néanmoins sombre et nihiliste à souhait – de Mamoru Oshii, L’œuf de l’ange (1985 !!!) à lui seul emblématique de la maturité artistique l’industrie japonaise des dessins animés occultée aux yeux occidentaux.
Page 12 : « La filière française de l’animation, pilier de l’identité culturelle et industrielle du pays, traverse une zone de turbulence. L’impact des plateformes, la contraction du marché international, et les limites du cadre actuel des soutiens publics fragilisent un secteur historiquement fort, structuré et reconnu à l’international. Les Régions, acteurs (sic) de premier plan du soutien à la production d’animation, s’interrogent sur la concrétisation de l’«impératif national » évoqué par le ministère de la Culture et sur l’intégration effective de l’animation dans les futurs dispositifs stratégiques comme France 2030. »