Alors que tous les regards s’apprêtent à se focaliser sur le Festival de Cannes (où la représentation du cinéma d’animation n’a jamais été aussi importante, soit dit en passant), prenez donc quelques minutes – à partir de la 25e de cette émission – pour voir ou écouter les propos limpides de Véronique Encrenaz, responsable du Marché International du Film d’Animation (MIFA), adossé depuis près de 40 ans au Festival International du Film d’Animation d’Annecy (lequel a dépassé la soixantaine, rappelons-le).
Par le prisme du projet annécien, vous découvrirez peut-être, avec la naïveté touchante du patron d’Allociné, la réalité d’une filière englobante, économiquement puissante, hybridée, transversale, transmédiatique, dont Annecy se prépare patiemment à devenir ni plus, ni moins que le centre de gravité mondial.
Parmi les enjeux évoqués ici, on notera le développement de la culture de l’animation “adulte” en particulier auprès des distributeurs et exploitants de salles de cinéma, les insolentes retombées économiques produites sur un territoire par un écosystème industriel de la création animée, l’impressionnante montée en puissance des projets à caractère transmédiatique stimulée significativement par le continent africain (ce qui devrait en étonner plus d’un.e !).
Après avoir ouvert sa compétition aux contenus XR en 2019, en donnant une place conséquente cette année aux jeux vidéos et à la porosité toujours plus prégnantes de ce secteur d’activités avec celui du cinéma, les Festivals et Marchés d’Annecy couvrent désormais à peu près l’entièreté du vaste spectre des Industries Culturelles Créatives.
A bons entendeurs…