Cette saison est traditionnellement celle où se concentrent les sorties des longs métrages et programmes animés en tous genre.
Voici notre sélection des quatre films que nous recommandons chaudement aux amateurs de grand cinéma d’animation.
• Le talentueux cinéaste québécois Félix Dufour-Laperrière poursuit son exploration singulière des pouvoirs méconnus des dessins animés pour sublimer des récits narrativement et esthétiquement adultes, c’est-à-dire sans concessions faites aux sacro-saintes règles du divertissement familial, dans le respect le plus salutaire de la noblesse de son art. Autrement dit, ses films (Ville Neuve, Archipel et aujourd’hui La Mort n’existe pas) tirent le spectateur vers le haut, le bousculent un peu, lui révèlent des espaces audio-visuelles et poétiques insoupçonnés.
> sortie en salles le 1er octobre
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• Plus consensuel mais tout aussi réussi, Arco devrait emporter le pompon du box office de l’animation française pour 2025. Fort de son Cristal du long métrage obtenu en juin dernier à Annecy et d’une unanimité médiatique sans surprise, cette belle œuvre de science-fiction utopiste et ultra-référencée jusque dans sa musique transpose avec brio en dessins animés l’univers ciselé et précieux des bandes dessinés (“Préférence Système”) et vidéo-clips (Fog) d’Ugo Bienvenu.
Devenu cinéaste, il faut désormais compter avec lui au sein de la nouvelle garde du paysage animé national, capable de séduire les publics du monde entier.
> sortie en salles le 22 octobre
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• L’œuf de l’ange de Mamoru Oshii
Certes, le visionnage de ce somptueux long métrage apocalyptique (au sens biblique du terme), nihiliste et métaphysique, ne vous fera pas marrer.
Mais, en se laissant porter par ses images inouïes (tracées et peintes à la main, sans recours à l’ordinateur, est-il besoin de le rappeler), ses moments suspension contemplative (marque de fabrique de l’immense Mamoru Oshii), par sa poésie lugubre et insondable, vous ne regretterait pas ce contact du 3e type avec une œuvre qui mérite amplement son statut de film-culte, acquis dès sa sortie en 1985.
> sortie en salles le 3 décembre
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• Mamoru Hosoda, depuis plusieurs années en orbite géo-stationnaire aux côtés des figures majeures des dessins animés japonais de haute lignée, renoue avec le registre de l’heroïc fantasy épique, sensationnaliste et aujourd’hui à renfort d’animation 3D époustouflante. Scarlet et l’éternité convoque de nouveau ses motifs favoris, un personnage féminin puissant et émancipé, la romance en embuscade, un sens imparable du spectacle visuel, un jeu toujours plus élaboré avec les boucles temporelles.
Du grand divertissement, intelligemment écrit, pour en prendre plein les mirettes.
> sortie en salles le 10 décembre
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