Nouveau site web, nouvelles missions, nouveau boost pour la filière animation des la région Hauts-de-France.
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Que tout change pour que rien ne change
Toujours plus présent mais toujours relégué au second plan…
La déconsidération du cinéma d’animation dans le contexte du Festival de Cannes n’est plus une surprise mais elle est de plus en plus incohérente, et de plus en plus médiatisée au-delà des canaux spécialisés.
Un exemple avec cet article circonstancié du site Écran Noir.
On citera ici, histoire de prendre date, les longs métrages qui feront bientôt l’événement (bardés des prix qu’ils récolteront ou pas à Annecy) et que vous aurez l’occasion de découvrir en salles normandes – peut-être même avec leur réalisateur ou réalisatrice) – dans les mois à venir, en octobre en particulier :
• La mort n’existe pas de Félix Dufour-Lapérière
• Planètes de Momoko Seto
• Amélie ou la mécanique des tubes de Maïlys Vallade et Liane-cho Han
• Arco de Ugo Bienvenu et Marcel
• Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet.
Côté courts métrages, il n’est pas du tout exclu qu’une palme échoue entre les mains surdouées d’Agrès Patron (Un fugue) ou de Sandra Desmazière (Comme un fleuve).
Côté plage, le classique – et néanmoins sombre et nihiliste à souhait – de Mamoru Oshii, L’œuf de l’ange (1985 !!!) à lui seul emblématique de la maturité artistique l’industrie japonaise des dessins animés occultée aux yeux occidentaux.
Cannes, 17 mai 2025
Page 12 : « La filière française de l’animation, pilier de l’identité culturelle et industrielle du pays, traverse une zone de turbulence. L’impact des plateformes, la contraction du marché international, et les limites du cadre actuel des soutiens publics fragilisent un secteur historiquement fort, structuré et reconnu à l’international. Les Régions, acteurs (sic) de premier plan du soutien à la production d’animation, s’interrogent sur la concrétisation de l’«impératif national » évoqué par le ministère de la Culture et sur l’intégration effective de l’animation dans les futurs dispositifs stratégiques comme France 2030. »
Qui aide le plus l’animation ?
Le printemps donne chaque année l’occasion à Ciclic, agence régionale du cinéma et de l’audiovisuel en Centre Val de Loire, de publier son panorama annuel des aides territoriales (régions, départements, communautés de communes, communes) à la création d’images qui bougent.
Normandie Animation se fait alors une joie d’en isoler les soutiens spécifiquement dédiés au cinéma d’animation pour réaliser une belle carte très éloquente qui illustre à sa manière le volontarisme normande en la matière.
Pour rappel, le fonds d’aide normand dispose d’une seule aide dédiée à l’animation, soutien au développement de projet animé dont le montant total est de 40 000€/an, plafonné à 20 000€ par projet aidé (formats court, long et sériel confondus). Vous pouvez suivre sur cette page la répartition exacte de cette enveloppe.
Néanmoins, dans des cas plus rares, des projets de long métrage ou de série peuvent obtenir des aides conséquentes issues des soutiens à la production, comme ce fut le cas exceptionnellement en 2023 pour Marcel et Monsieur Pagnol (aide à la production de long métrage) et la série Moodz (aide à la production audiovisuelle).
Un salut solidaire à nos ami.e.s de Bourgogne – France-Comté.
Ne lâchez rien ! Tout vient à point à qui sait attendre longtemps.
Dans les coulisses de l’image animée
Du 24 au 27 avril 2025, la 3e édition du festival Les Révélations consacrera une petite partie de son programme à la création animée made in Normandy. Rendez-vous principalement le vendredi 25 avril à 20h30 au cinéma Sirius (Le Havre) pour une séance co-présentée par l’agence Normandie Images, l’école Lanimea et Normandie Animation.
Y seront projetés plusieurs films de fin d’études conçus par les étudiants de Lanimea (Swann Cordier, Jade Pélerbe, Lucile Annoot, Sacha Camillieri, Vincent Lannel, Victoire Perrier, Aurore Gardan et Carlos Alava Garzon) ainsi que des films de réalisatrices et réalisateurs confirmé.e.s, pensés/fabriqués ou produits en Normandie (Anthony Gandais, Ulysse, Anna Budanova, collectif HSHcrew et Calvin Antoine Blandin).
> le programme complet des Révélations
Vous êtes prévenu.e.s !
C’est la première fois qu’une organisation interprofessionnelle (disposant de si peu de moyens financiers et de tant d’huile de coude !) se colle à une telle étude d’intérêt public. Alors autant dire que cette dernière est aussi nécessaire à l’information générale que résolument salutaire pour la défense des droits des salarié.e.s du secteur d’activités de la création animée.
Que vous soyez jeunes apprenant.e.s, néo-professionnel.les, voire en charge du déploiement sur le terrain des politiques publiques (formation, culture, économie), ce document synthétisant les réponses de plus de 1000 répondants vous sera très instructif, et peut-être même utile.
Les ciné-marionnettes de Wes Anderson à Paris
S’il ne s’est pas fait que des amis dans la communauté des animateuristes anglais, le cinéaste américain, fétichiste de la maison de poupées, a néanmoins pondu deux des longs métrages d’animation en stop-motion les plus remarquables de ces 20 dernières années, le brillantissime Fantastic Mr Fox (2009) et le plus discutable L’île aux chiens (2018).
Sans oublier ses petites merveilles fédératrices et impérissables, Rushmore et Moonrise Kingdom, soit dit en passant…
Du 19 mars au 27 juillet, la Cinémathèque française a la bonne idée de lui consacrer une exposition rétrospective, présentant notamment quelques décors miniatures et un panel important des ciné-marionnettes, protagonistes des deux films d’animation précédemment cités.
Pendant ce temps-là, en Bretagne…
La série courte d’animation ado-adulte : quels enjeux d’écriture ?
Cette table ronde croise les expériences de trois scénaristes (parfois aussi réalisateuristes) sur trois séries animées adressées aux publics ados-adultes (à savoir 15 ans et au-delà).
On y discute contraintes d’écriture (auto-censure parfois de là où on l’attend le moins), arches narratives (un continent immergé toujours si peu étudié/enseigné/compris par les pros eux-mêmes !), rapports entre créateurs, producteurs et diffuseurs, maturité des diffuseurs sur plateformes de streaming pour les sujets de société politiquement incorrects, “futilité” des bibles graphiques et littéraires (vraiment ?!), entre autres.
Les intervenant.e.s :
• Alexis Beaumont, scénariste et réalisateur Vermin (10 x 8 mn)
• Davy Mourier, créateur et scénariste de La Petite Mort (22 x 8 mn)
• Manon Tacconi, scénariste et réalisatrice de Garces (15 x 7 mn)
Adhésions 2025
Cette année, Normandie Animation fête ses dix ans d’existence.
Notre association de promotion et de structuration du réseau régional des professionnel.le.s de la création animée ne fonctionne que grâce au bénévolat et aux cotisations de ses adhérents.
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